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Interview  (Paris)  25 août 2010

Ca fait longtemps que Cantillon et sa bande n'avaient pas sorti d'album, tous occupés à d'autres projets. Ce mois d'octobre voit débarquer Crois Moi, leur nouveau disque et c'est l'occasion d'en savoir un peu plus sur Kaolin, groupe français dans lequel furent placés quelques espoirs en leur temps... avant Cocoon et autres groupes de la scène auvergnate. Que reste-t-il de ces promesses ? C'est eux qui nous répondent.

Est- ce que vous avez senti que c'était la fin d'un cycle après avoir composé Mélanger les couleurs ?

Guillaume : C'est drôle car on en a parlé entre nous il y a quelques instants et c'est quelque chose dont on ne s'était pas forcément rendu compte. Le fait de faire un album éponyme va dans ce sens aussi. Nous avons l'impression de recommencer quelque chose d'assez frais, avec l'envie d'en découdre et de présenter des choses nouvelles.

Ce nouveau cycle vous a fait gagner Vivien.

Julien : On l'a gagné à une tombola à la Bourboule !

Ludwig : Cela fait déjà une bonne dizaine d'années que l'on joue ensemble, c'était assez important d'amener de la chair fraîche dans Kaolin.

Julien : Il apporte une nouvelle façon de jouer. La nouveauté dans la musique, c'est toujours excitant, cela t'amène toi aussi à évoluer.

Guillaume, cela t'a libéré de passer à la guitare ?

Guillaume : Mon dieu, quelle était lourde cette basse ! Oui, bien sûr cela m'a libéré, je ne suis pas bassiste au plus profond de moi-même et je suis très heureux de retrouver mon instrument de cœur qu'est la guitare. D'autant plus que Vivien est un pur bassiste, même s'il n'est pas que ça. En tout cas, c'est une vraie libération, alleluia !

Vous vous connaissez depuis longtemps ? Comment t'es tu intégré ?

Vivien : Tout part de l'humain, on se côtoie, on fait des choses ensemble, bien sûr il y a la musique dans tout ça. Puis un jour arrive où on me demande et je dis oui direct.

Guillaume, comment ton expérience en solo a-t-elle influée sur Kaolin ?

Guillaume : Vous allez en bouffer les gars !

Attends ce n'est pas fini ! Et vous, les autres, avez-vous pu murir des projets musicaux ou autre ?

Julien : Bien sûr, c'est fait pour ça. Chacun a vaqué à ses petites occupations personnelles.

Ludwig : C'était salvateur. Pendant que Guillaume faisait son album solo, on s'est occupé de nous, on a pris du recul pour pouvoir se retrouver. Cela a facilité la composition.

Guillaume : C'est aussi pour ça que l'arrivée de Vivien s'est faite en douceur. C'est vrai que depuis tout à l'heure, on nous pose des questions là-dessus et comme nous sommes dans le truc, on oublie parfois l'historique de notre rencontre. Pour Vivien, il n'y a pas eu de casting, de demande du label, cela s'est fait tout naturellement. La preuve, c'est que Vivien est en ami, il habite près de chez nous.

Ludwig : On ne voulait surtout pas d'un musicien additionnel.

Guillaume : Oui, Vivien n'est pas là juste pour prendre la basse, c'est que l'on voulait une autre identité dans le groupe. Mais c'est bien qu'il l'ait fait !

Ce laps de temps vous a servi à composer chacun de votre côté. Pour apporter sa touche personnelle aux morceaux ? Par exemple, Ludwig, on a commencé à t'entendre chanter sur Mélanger les Couleurs, est-ce une démarche que tu poursuis ?

Ludwig : C'est l'évolution. On a tous apporté de nouvelles choses : compositions, textes, arrangements. C'est un mélange de tout ça qui fait que le son est plus frais.

Vivien : Finalement, nous n'avons pris qu'environ deux ans pour préparer cet album, timing assez classique. Même si la composition avait débuté sur la tournée de Mélanger les couleurs.

Guillaume : De toute façon rien n'est cloisonné. Les choses se sont imbriquées, mélangées. J'étais encore en tournée pour mon album solo quand on est rentré en studio par exemple. C'était en janvier/février.

Vivien : Il y a aussi quantité de groupes qui font un nouvel album parce qu'il faut le faire, à cause des contrats, etc. Pour nous, c'était plus que ça, presque une envie viscérale de le faire. Au bout d'un moment, on ne tenait plus, ça faisait quatre ans que Mélanger les Couleurs était sorti. Même si je n'étais pas dans Kaolin précédemment, j'ai toujours suivi leur carrière car on était potes et j'aimais beaucoup musicalement parlant. Je crois que quand j'ai rejoint Kaolin, ils étaient aussi excités que moi de mon arrivée. J'avais l'impression d'avoir 14 ans et de jouer avec mes potes dans le garage.

Après avoir composé seul avec aucun compromis, était-ce difficile de reprendre le travail en groupe où parfois il faut s'écraser face aux envies des autres ?

Guillaume : C'est très juste, il y a ces deux façons de voir les choses. Mais c'est cela qui est intéressant, de pouvoir faire les deux. D'un côté, il y a la liberté totale, de l'autre il y a le dogme du groupe, avec des règles à respecter. Elles amènent le groupe à faire ce qu'on fait aujourd'hui. Je n'arriverais sûrement pas à faire du Kaolin tout seul.

Vous avez travaillé avec des anglo-saxons pour vos deux premiers albums. Là on observe un retour des producteurs français. Vous pensez qu'ils ont une autre sensibilité ?

Julien : En fait , on a toujours travaillé avec des producteurs français, mais au niveau des mixs, on fait plutôt appel à des anglo-saxons. Au niveau de la sensibilité, je pense que oui, même si ce n'est pas vraiment voulu. Tout simplement, parce qu'ils comprennent ce que l'on dit, ce que l'on fait et qu'ils ne traitent pas la voix de la même manière que les anglo-saxons. Quelque part oui, cela influe sur le résultat final.

Et le fait que ce soit le producteur de Bashung ?

Julien : C'était quelqu'un qu'on connaissait. Edith Fambuena et Jean-Louis Piérot forment Les Valentins et ce sont eux qui ont produit notre premier album. Tu vois, on a travaillé avec Edith sur le précédent, c'est une continuité, rien n'est dû au hasard.

Vivien : Cela rejoint un peu ce dont on parlait tout à l'heure, de l'importance de chanter en français. Cela nous tient à cœur, même si on écoute de la musique anglo-saxonne à fond les ballons. On est passé très près de travailler avec Mark Plati, le réalisateur de Bowie. On s'est rencontré à une soirée, on a discuté du projet et à la fin de la soirée, on ne savait même pas si nous nous étions compris. Donc on est revenu à l'essentiel. Des gens qu'on connait...

Guillaume : On sentait que la langue allait être une barrière. Puis on était en phase avec J-L Piérot, il avait la même dynamique que nous.

Ludwig : Quand on lui a fait écouter le projet, il avait direct le sourire aux lèvres.

Julien : Il y aussi beaucoup de groupes qui paient un nom et pas forcément une compétence.

Vivien : La musique, c'est quelque chose de très subjectif, assez métaphorique. Donc même si on se débrouille en anglais, la personne ne comprend pas forcément tes envies, les références musicales auxquelles tu fais allusion... Le vocabulaire anglais, ça allait.

Mais il y a un niveau  au-dessus...

Vivien : Exactement. Ce n'était pas la bonne personne au bon moment.

Assumez-vous mieux vos influences françaises ? Sont-elles plus exprimées qu'auparavant ?

Guillaume : Forcément, c'est l'expérience.

Vous pensez que c'est moins facile de démarrer en tant que groupe indie en ayant trop d'influences françaises ?

Guillaume : Cela a pas mal évolué. A la fin des années 90,  ça faisait suspect de chanter en français. Maintenant un peu moins. De toute façon, on s'associe tous plus ou moins à la musique française, variété ou pas.

Vous avez sortie le EP en juillet. Impatience de sortir de nouveaux titres ou deal de label ?

Julien : C'est plus un bon chemin marketing qu'un vrai besoin personnel de sortir trois titres. Si on avait pu, on aurait sorti l'album direct.

Ludwig : C'est aussi pas mal d'arriver avec quelques chansons de présentation afin de rendre les gens curieux.

Le EP résume cet album pour vous ? Avez-vous fait un panaché des titres ?

Julien : C'est plutôt un panaché. Mais en même temps, si on avait choisi trois autres titres, tu aurais une idée complètement différente de l'album. Niveau style, il y aura un peu de tout et encore autre chose !

Guillaume : Cela fait plaisir car les gens se posent encore la question.

Quelle atmosphère avez-vous voulu pour cet album ? Est-ce aussi lumineux que Mélanger les couleurs ?

Guillaume : J'ai été surpris par ce que les journalistes nous ont dit. Comme on est dans le projet, on ne s'en rend pas vraiment compte. J'ai beaucoup entendu lumineux, pop, authentique, dansant... Il y a un fil conducteur sur tout l'album, que nous avons bien ressenti. On a plus tendance à faire attention au groove, au côté dansant des choses. Je ne sais pas trop comment l'exprimer, car si je dis funk, ça peut être mal interprété. Groove c'est pareil. Mais il est sûr qu'on avait envie de faire quelque chose de plus rythmé, de plus dansant.

Julien : Tu sais quand on sort un album, on a l'impression d'avoir fait quelque chose de bien précis, d'avoir choisi une ambiance particulière. Mais souvent, les gens qui ont une oreille neuve sur notre travail ne le ressentent pas du tout de la même manière.

Question dont je connais déjà la réponse, le titre "Cody" est un hommage à Mogwai ?

Julien : Tu penses que c'est vraiment un hasard ? (rires) C'est le morceau instrumental de l'album.

Pouvez-vous définir votre musique en trois mots ?

Sexy, groovy, chocolat !

Retrouvez Kaolin
en Froggy's Session
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En savoir plus :
Le site officiel de Kaolin
Le Myspace de Kaolin

Crédits photos : Claude Brun


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