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Interview  (Paris)  Juin 2004

Christophe Rouzaud est triplement à l'affiche au Théâtre du Splendid en tant qu'auteur, metteur en scène et acteur dans "On n'avait pas dit 9 heures?" une excellent comédie fortement recommandée surtout avant d'inviter vos relations de club de vacances.

Trois bonnes raisons pour lui ouvrir les pages de Froggy's Delight. Nous le remercions donc de nous avoir reçu quelques heures avant le début d'une représentation.

Vous avez une carte de visite très étoffée en qualité de comédien tant au théâtre qu'au cinéma et à la télévision. En revanche, "On n'avait pas dit 9 heures ?" actuellement à l'affiche au Théâtre du Splendid constitue votre première expérience en tant qu'auteur et metteur en scène. Si la mise en scène paraît une évolution logique et légitime pour un comédien, il n'en va pas de même pour l'écriture. Selon quelles motivations et dans quelles circonstances avez-vous été amené à prendre la plume ? Etant précisé que j'ai lu dans la presse que vous avez été encouragé par Gérard Jugnot.

Christophe Rouzaud : Il est vrai que Gérard Jugnot m'a poussé à écrire, me disant qu'il fallait me réveiller un peu. Le parcours du comédien vers la mise en scène est plus logique. Mais d'un autre côté, j'ai déjà été amené à écrire car j'ai fait des émissions de télé à sketches comme "le Théâtre de Bouvard" de 1987 à 1989 pour lesquelles nous écrivions nos sketches pour des émissions quotidiennes ce qui demande une grosse production. On écrivait de tout, du bon comme du pas bon. Ensuite j'ai participé aussi à l'écriture pour d'autres émissions comme "La classe", de manière alimentaire. Donc je trouvais l'exercice possible pour des sketches. Je me suis un peu essayé à l'écriture théâtrale mais conjointement avec d'autres personnes. Ce qui générait un peu de frustration ou des déceptions. Le côté dialogues me plaisait bien alors qu'en revanche, pour la construction, j'éprouvais quelques difficultés. Et puis j'étais un peu feignant.

Tant que j'ai bien travaillé, j'ai repoussé en quelque sorte le travail d'écriture. Mais est arrivée une période où j'ai eu moins de travail et où j'attendais la naissance de mon enfant. Je me suis dit que cela suffisait et qu'il fallait que je me donne du boulot. Toujours un peu paresseux, j'ai cherché des pièces avant d'écrire mais je n'ai rien trouvé qui me plaisait. Non pas qu'il n'y avait pas de bonnes choses mais rien ne correspondait à ce que je voulais faire ni à ce que je suis dans le métier, c'est-à-dire par rapport à ma notoriété. Car il faut avoir un nom assez important pour pouvoir jouer certaines pièces sinon on ne remplit pas les salles ou on n'a pas accès aux salles. J'avais même pensé à des pièces plus dramatiques que j'adore aussi. Mais je n'ai rien trouvé qui me plaisait même en nombre de comédiens. Donc au bout d'un moment, je me suis dit que cela suffisait et que je devais essayer d'écrire. J'ai cherché une idée pendant un bon mois et l'idée porteuse est survenue une nuit.

Ensuite tout s'est articulé autour de cette idée à partir de choses que j'ai vues, entendues, vécues. J'ai fait le pari en disant à ma compagne : "J'écris la pièce en juillet et on la jouera l'année prochaine. On aura du boulot l'année prochaine." Elle m'a cru et donc je me suis trouvé un peu obligé de le faire. Je me suis dit que si on voulait bouffer il fallait vraiment écrire quelque chose de correct. J'avais comme objectif de la finir avant la fin de l'année et en fait je l'ai fini en février car la naissance de ma fille en janvier a un peu perturbé le calendrier. Je me suis imposé un travail d'auteur. Jugnot m'avait dit qu'il m'appréciait comme comédien mais qu'il fallait que je me bouge et que je me donne moi-même du travail. La télé le cinéma c'est bien mais il faut se bouger. Olivier Marchal m'a également encouragé (ndlr : Olivier Marchal est acteur et scénariste et a réalisé "Un bon flic" en 1999 et "Gansgters" en 2001).

Donc tous les mardi et jeudi, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente, j'écrivais 4 heures par jour même si j'aime bien faire autre chose. Parfois même plus souvent. Au bout d'un moment je me suis dit: "Tiens je vais aller au bout". Il faut peaufiner le texte car je me suis pas donné tout ce mal pour que la pièce ne soit pas montée. Quand le mot fin a été écrit, toujours sous la surveillance de ma compagne à qui tous les soirs je lisais la production du jour et qui me faisait part de ses observations et de ses critiques qui m'ont bien aidé, tout s'est passé de façon incroyable.

La pièce était à peine terminée que je l'ai fait lire à mon agent qui m'a fait part de ses remarques et qui m'a dit qu'il faudrait l'entendre, faire une lecture avant de la remanier. J'avais envie d'un bon casting donc les choses ont pris un peu de temps. Et puis a priori je n'avais pas envisagé de la passer au Splendid. Mais mon agent a rencontré Christian Spillemaecker, l'un des deux directeurs du Splendid, et m'a proposé de la faire lire au Splendid. Je n'étais pas très chaud puisqu'il y avait des choses à réécrire. Mon agent m'a dit que le Splendid cherchait une pièce très vite. Donc je me suis dit : "Tant pis allons-y quitte à se griller avec le Splendid si cela ne lui plait pas". Le Splendid a lu la pièce, elle lui a plu et il a proposé une lecture. J'étais un peu sur la réserve mais mon agent m'a dit : "Vas-y Christophe! Fais pas ta tête de cochon!" Donc j'ai réuni des camarades dont la plupart font partie de la distribution actuelle et nous avons fait cette lecture. Le Splendid m'a dit qu'il donnerait sa réponse dans une semaine et en fait, deux jours après, il était d'accord. J'ai dit oui mais pas comme ça. Il voulait démarrer le 18 mai. Moi j'ai repoussé au 25 mai car pour moi la pièce n'était pas encore dans sa version définitive.

Je me suis enfermé chez moi tout le week end de Pâques alors qu'il faisait particulièrement beau et que je n'ai même pas pu aller jouer au golf, et j'étais très énervé. J'ai réécris un tiers de la pièce mais le Splendid m'a foutu une paix royale puisqu'il n'a même pas lu les modifications. Nous cherchions également un metteur en scène mais la rapidité avec laquelle tout se déroulait impliquait de trouver un metteur en scène qui soit pleinement en accord avec moi auteur et acteur. Cela se présentait quand même de manière un peu rock'n roll. C'est vrai que j'ai fait un peu de café-théâtre mais quand même. Le mercredi avant les répétitions qui commençaient le lundi nous n'avions pas de metteur en scène disponible donc je me suis dit : "Ça suffit ! Maintenant, ça va être moi sinon on arrête !" J'ai eu le feu vert. Nous avons démarré ainsi avec les comédiens de la lecture sauf un, celui qui tenait le rôle de Jean Marc. Nous avons fait une audition et j'ai retenu Charles Ardillon et je ne le regrette pas. Mais ne lui dites pas !

De l'écriture à la représentation, il y a souvent plus d'un pas d'autant que les difficultés pour monter un spectacle sur Paris sont notoires. Vous avez donc vraiment eu de la chance.

Il est vrai que j'ai bénéficié de circonstances très favorables. J'ai eu beaucoup de chance avec cette pièce mais je ne suis pas sûr que cela sera aussi facile la prochaine fois ! Généralement il faut compter un an-un an et demie pour arriver à la fin de l'écriture et trouver les moyens de la monter. Il se trouve aussi que j'ai un avantage c'est qu'il s'agit de ma première pièce ce qui donne des facilités de production puisque les théâtres touchent une aide à la production pour les trois premières pièces d'un auteur. C’est une mesure attractive pour les théâtres qui permet de monter les jeunes auteurs. En l'occurrence, le Splendid cherchait une pièce, il a aimé ma pièce et c'était ma première, il touchait quelques sous alors que c'était une période de merde, juin c'est pas terrible, et j'acceptais leurs conditions de travail et leurs conditions financières. Donc ça roulait !

Lors de l'écriture, aviez-vous déjà pensé à la mise en scène et à l'assurer vous même? Etait-ce un corollaire incontournable s'agissant de votre texte?

Christophe Rouzaud : Oui, assez rapidement. Je connais bien ma pièce et je savais où je voulais aller. Avec 20 ans de métier, et je pense que je n'aurais pas pu l'écrire avant, ce qui répond aussi à une question "Pourquoi attendre tant de temps pour écrire?", je n'aurais pas eu assez de maturité pour l'écrire et pour m'imposer comme metteur en scène. Tout est arrivé au bon moment. J'ai les épaules assez solides, le talent on verra. Et pis si on se casse la gueule, ce genre de truc, si vous faites un succès on s'en souvient mais si vous faites un bide plus personne s'en souvient un an après. Ce n'est pas bien grave et puis il n'y a pas mort d'homme!

Vous avez assuré la mise en scène face à des comédiens chevronnés et même à Xavier Letourneur qui est également metteur en scène. Cela ne vous a pas posé de difficultés?

Christophe Rouzaud : Non, cela s'est bien passé. Au départ, il y a toujours un petit problème de partage de pouvoir. Mais dès lors que vous amenez des idées si elles semblent bonnes les comédiens suivent. Quant à Xavier Letourneur, je le connais depuis 25 ans, nous avons joué ensemble, il m'a mis en scène, donc c'était un juste retour des choses que je le fasse souffrir à mon tour.

Vous jouez également dans votre pièce. Cela n'a pas créé de difficultés même si vous assurez le rôle de Steph qui est un peu plus sinon effacé du moins celui qui fait le lien entre les autres personnages ? Vous arrivez à garder un œil sur tout, même par la petite lucarne de la cuisine?

Christophe Rouzaud : Il est exact que quand j'ai écris la pièce je me suis un peu plus effacé sur mon rôle car j'avais toujours un peu peur de ne pas bien servir les autres rôles. Aussi peut être me suis-je un peu mal servi moi-même…

Interruption momentanée pour saluer Bruno Moynot, directeur du Théâtre du Splendid qui vient aimablement nous saluer, casque à la main, avant d’enfourcher sa moto…

..vous disiez que vous vous êtes un peu moins bien servi. Donc lors de l'écriture vous saviez que vous feriez également partie de la distribution?

Christophe Rouzaud : Ah oui! C'est très clair. Mes doléances consistaient à ce que moi et ma compagne Karina Marimon, qui est également comédienne, nous jouerions dans cette pièce. J'ai vraiment écrit pour que nous ayons du travail. Je n'ai pas écris pour le autres, enfin pas sur ce coup-là ! Dès le début je voulais faire une pièce avec pas trop de personnages et l'idée de mettre un peu en retrait le sixième qui est même effacé, il faut venir voir la pièce pour comprendre, m'est venu rapidement. L'idée de veiller à ne pas trop bien me servir s'est vite imposée. Mais le personnage de Steph est agréable à jouer et j'ai suffisamment de choses à faire pour ne pas me mettre en avant en tant que comédien. Il peut être intéressant de me positionner au théâtre en tant qu'auteur et metteur en scène et en tant que comédien c'est moins important. J'y retournerais après.

Les pièces de fin de saison pâtissent souvent d'une réputation, pas toujours usurpée au demeurant, de pièces de petite facture. Or, votre pièce est une parfaite réussite tant en la forme qu'au fond. En la forme, vous êtes parvenu à éviter toutes les longueurs et les facilités des pièces de boulevard. Vous y avez consciemment travaillé?

Christophe Rouzaud : Oui. C'est aussi la raison pour laquelle je vous ai dit que je n'avais pas trouvé la pièce que je cherchais. Il est toujours un peu délicat de parler d'autres auteurs mais sans vouloir leur ressembler, il est vrai que l'univers Jaoui-Bacri m'intéresse et c'est un peu dans ce sens que je voulais aller. Je ne dis pas que je suis capable de faire ce qu'ils font car j'ai un autre univers. Mais ce registre m'intéresse. C'est la raison pour laquelle je ne voulais pas faire un boulevard, même si j'ai rien contre, mais en plus je pense que je ne saurais pas le faire. Chacun son truc. J'ai mis du temps pour l'écrire parce que j'avais vraiment une exigence qui n'était pas de faire rire à tout prix.

Et il y avait des choses que j'avais envie de dire, même à l'intérieur d'une comédie, des choses qui m'énervent de temps en temps, et que j'ai placé dans la bouche de mes personnages, le mien compris, même si ce n'est pas forcément ce que je pense personnellement. J'avais envie de traiter certains sujets qui pouvaient s'intégrer dans le thème du dîner des membres du club. Ce n'est pas une pièce à messages mais ce n'est pas non plus tartignole uniquement pour rigoler. Je voulais enfoncer le couteau dans certaines plaies.

Comme le théâtre subventionné?

Christophe Rouzaud : Non. Je n'ai rien contre le théâtre subventionné. Un peu avant parce que je ne connaissais pas bien. J'ai fait

…longue pétarade magistrale de la moto de Bruno Moynot

Christophe Rouzaud : Grosse pétarade du directeur pour dire Dépêche-toi! Vas dans les loges !

…fin de pétarade

Christophe Rouzaud : Je me souviens plus de ce que je disais.

Nous parlions du théâtre subventionné.

Christophe Rouzaud : Oui. Cela fait partie des propos tenus par des gens qui ne le connaissent pas et dont j'ai fait partie. Il y a des trucs innommables partout et le théâtre subventionné a le droit de cité.

Sur le fond, il s'agit d'une comédie car elle vise à faire rire mais aussi d'une comédie de mœurs car elle épingle nos contemporains et vous avez la plume qui égratigne et qui fait mouche. Comment s'est fait le panachage?

Christophe Rouzaud : J'ai dosé en lisant, et c'est l'avantage d'être aussi comédien, pour pouvoir rebondir. La pluralité de personnages permet d'en avoir toujours un qui décale et qui revient vers la drôlerie. La mise en scène devait réellement, et c'est aussi pour cela que je tenais à la faire, tenir le rythme permettant de partir complètement dans le dramatique pour surprendre un peu les gens et très vite de rebondir et réattaquer sur des choses plus légères pour dire : "Je vous ai juste planter une petite banderille et on en rigole, mais on y reviendra après, on en remettra un petit coup !"

Et là dessus je suis très bien épaulé par mes camarades comédiens car ils relancent bien la machine. D'autant que même si certains spectateurs se sentent visés, la plupart du temps ils voient plutôt la poutre dans l'œil de leur voisin. Certains se sentent égratignés sur certains points mais vont se reconnaître sur d'autres. Car c'est une pièce où chacun prend ce qu'il veut. J'ai entendu dire que c'était une pièce de gauche ou de droite mais on ne va pas très loin dans la politique d'ailleurs et cela ne m'intéresse pas. Je voulais montrer qu'à chaque fois que l'on engage ce genre de discussion dans un dîner cela ne sert strictement à rien puisqu'on ne fait pas changer d'idées les gens que l'on invite. Sur d'autres thèmes, je fais un peu du rentre-dedans.

Il est vrai que vous arrosez tout le monde…

Christophe Rouzaud : …et encore, je n’ai pas ratissé trop large, j'en garde pour la prochaine pièce !

Excellente transition ! Avez-vous attrapé le virus de l'écriture?

Christophe Rouzaud : Oui. Un virus je sais pas. Une envie oui. Mais il faut attendre de voir vivre cette pièce. Si elle marche ça me donnera encore plus envie d'écrire tout en me donnant la trouille, la pression pour écrire a priori quelque chose de mieux. Cette pièce est bien mais il y a sûrement d'autres choses à travailler. Pour le moment, je suis encore trop dans cette pièce. Il faudra que je m'en détache et que j'examine ses défauts plutôt que sombrer dans l'autosatisfaction.

Avez-vous déjà des retours des professionnels du théâtre?

Christophe Rouzaud : Pas trop encore. Jean Pierre Bacri est venu voir la pièce et l'aurait apprécié ce qui serait très flatteur pour moi. Mais c'est encore un peu prématuré pour la presse. En revanche, j'ai eu quelques compliments d'auteurs ce qui m'a vraiment fait plaisir.

Quelle est la programmation prévue pour cette pièce?

Christophe Rouzaud : Nous sommes dans le flou complet. Il faudrait poser la question au….

….au pétadarant ?

Christophe Rouzaud : …oui encore que même les directeurs du Splendid ne le savent pas vraiment. A priori on fait l'été et plus si affinités. Mais je n'ai aucune certitude ce qui fait aussi mon inquiétude. Si le succès est au rendez-vous cela m'étonnerait qu'ils nous mettent dehors car il est tellement difficile d'avoir un pièce qui marche mais il est encore un peu tôt pour le savoir. Pour le moment, cela se passe bien, le bouche à oreilles fonctionne bien mais la période est difficile et il ne faut pas crier victoire. Jusqu'au 15 août sans doute mais après…on croise les doigts.

S'agissant de la pièce, tout est-il complètement cadré ou y a-t-il une marge de manœuvre pour l'improvisation, par exemple pour tenir compte des réactions du public?

Christophe Rouzaud : Je suis très dur (ndlr : rire). La pièce exige un rythme bien établi. Si on commence à prendre trop de liberté, on se déstabilise, on change de rythme et on met en danger la pièce. Généralement, je vois les comédiens tous le soirs avant de rentrer en scène pour leur donner quelques directives à partir de ce que j'ai noté dans la représentation de la veille.

Donc même maintenant, tout en jouant sur scène, vous gardez un œil sur vos comédiens. Un peu de schizophrénie?

Christophe Rouzaud : Oui, enfin très vite j'ai oublié que j'étais l'auteur de la pièce. Quand on me le rappelle agréablement cela me fait plaisir et quand c'est désagréable je me dis :" Bon ben tant pis, j'aurais pas du écrire". Maintenant je me consacre beaucoup plus à mon jeu et à la mise en scène. Mais sur scène je sens aussi la qualité du jeu des autres comédiens. Le lendemain, encore que je le fais moins maintenant, je reprenais toute la pièce, page par page, et je la réécoutais. Je retrouvais ce qui m'avais écorché l'oreille. Et je disais "Tiens j'avais demandé ça et cela n'a pas été fait" ou "J'ai demandé ça mais en fait c'était idiot".

Mais les comédiens peuvent aussi de temps en temps proposer autre chose et si cela s'avère mieux, on tendra vers cela. Mais il ne faut pas que cela se délaye trop, le genre décalé qui se fait beaucoup, j'aime pas trop. Comme chercher un rire, on en trouve un et on en perd dix. Ainsi il y a des soirs où ça rit moins mais ça écoute plus. Et il y a des soirs ça rit sur n'importe quoi ! Mais il faut rester vigilent.

Avez-vous une autre actualité ?

Christophe Rouzaud : Oui. J'attends impatiemment la sortie du film "36" d'Olivier Marchal dans lequel je joue et où j'ai de très belles scènes avec Daniel Auteuil et Gérard Depardieu. J'ai notamment une scène seul avec Gérard Depardieu en plein Paris. Ce sont de grands plaisirs et comme je ne le les ai pas encore vues, je suis très impatient de savoir si je suis à la hauteur de ces grands comédiens. La sortie est prévue pour novembre.

Vous jouez au Splendid. Vous aurez sans doute des comparaisons avec les Bronzés…

Christophe Rouzaud : J'en ai déjà eu dès le premier papier ! Je trouve cela flatteur mais je ne crois pas que cela soit réellement leur écriture. On les classe dans la café-théâtre qui est souvent considéré comme un art mineur mais quand on voit le Père Noël est une ordure, c'est devenu un classique. La comparaison ne me gêne donc pas.

Si on vous avait dit que vous montiez la pièce avec les anciens du Splendid quelle aurait été votre réaction ?

Christophe Rouzaud : J'aurais accepté immédiatement mais j'aurais eu certainement la trouille. Les mettre en scène alors qu'ils ont plus de bouteille que moi me paraît difficile. Tout dépendrait d'eux. S'ils sont dociles, c'est jouable. Jouer avec eux c'est comme le violoniste à qui on propose un stradivarius. Ce serait fabuleux. Mais il ne faudrait pas se louper car la fausse note elle s'entend !

Jouez-vous au golf ?(*)

Christophe Rouzaud : Oui.


(*) question fil rouge en rapport direct avec la pièce...à vous de jouer !
 

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