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Interview  (Paris)  juin 2004

Gilles Hoyer est un nouveau venu sur la scène des cafés-théâtres et son one man show "La première heure", qui nous présente les rires et déboires d'un dentiste qui veut faire du théâtre et...un enfant, connaît un beau succès au Point Virgule.

Nous avions échangé quelques mots à la sortie du spectacle quand il remballait ses petits accessoires et nous avions envie d'en savoir plus sur ce grand gars mi-calme, mi-explosif.

Nous avons rencontré un grand gars tout simple, sympathique, souriant, rieur, plein d'enthousiasme et de projets.

Vous êtes dentiste et vous l'assumez. De la fraise au stylo il n'y a qu'un pas mais encore ?

Gilles Hoyer : Tout petit déjà, avant la fraise, je voulais être comédien, et ce que je dis dans mon one est vrai, mon père m'a poussé vers ce métier et je ne le regrette pas aujourd'hui parce qu'il me permet de gagner ma vie. Parce que ce n'est pas en faisant le kéké…

Quand j'étais étudiant, j'allais au cours Simon en cachette mais de manière un peu dilettante. Il y a deux ans, j'ai repris des cours à l'école Acting International et cela m'a fait beaucoup de bien. Et j'ai commencé le théâtre dans le Bouvard du rire qui se déroulait à Bobino. Le spectacle comportait des sketches de comiques qui avaient été sélectionnés et nous avons joué la-bas tout l'état avec trois copains. J'ai ensuite fait des rencontres, travaillé et je suis allé aussi au Trempoint du Point Virgule où je présentais quelques sketches.

Et puis un jour on m'a proposé de faire une heure et j'ai fait 2 coups de cœur. Le patron du bar le Moloko, en 1997, m'a proposé de faire le jeudi pendant un an et demie, devant personne bien sûr, et c'est là que je descendais par une échelle de corde, dans mon habit de superman, dans l'espace où il y avait avant une cage dans laquelle descendaient les danseuses. Et comme c'était un bar il fallait y aller. Le spectacle était dans le même esprit que ce one mais je n'avais pas encore d'enfant. Je racontais un peu ma vie mais avant d'avoir un enfant qui est le fil rouge. Et grâce à la naissance de mon enfant, j'ai changé de spectacle. Et comme il va grandir…

Ensuite je suis allé au Québec pour le Festival Juste pour rire. Cela a été dur parce que j'étais tout jeune dans le métier et je n'étais pas prêt. Et au retour, en 2002 j'ai enchaîné au Point Virgule tous les dimanches. J'ai fait aussi quelques incursions en province.

Et toujours la dentisterie?

Gilles Hoyer : Oui, mais je travaille dans un centre de dentisterie où je ne fais que 19 heures par semaine.

Les dentistes sont toujours très bavards pour déstresser leurs patients. Vos patients ont-ils été vos premiers spectateurs ?

Gilles Hoyer : Non. J'essaie de détendre l'ambiance, les mettre à l'aise bien sûr mais ils ont besoin de professionnalisme. Quand ils viennent voir mon spectacle, ils sont très surpris…et ils ne reviennent plus … (rires) non, je plaisante. Ils reviennent au cabinet car cela les détend de me voir différemment, sous un autre angle.

Quelle est la genèse de votre one qui s'avère quand même très autobiographique et le choix du registre du comique ?

Gilles Hoyer : C'est comme la musique. J'ai toujours fait ça. Et le plus facile c'est de parler de soi car c'est ce que l'on connaît le mieux. Et puis le sujet de la procréation assistée n'avait pas été souvent traité. Cela me plaisait bien. Mais le one a évolué et il est très différent de celui que je jouais il y a 2 ans et qui était plus cru, plus trash et qui choquait un peu. Et puis à la longue, cela me plaisait moins. C'est en jouant que l'on prend conscience de ce que je peux faire et ce qu'apprécie le public.

Suivant les jours et le public que vous avez, êtes-vous amené à improviser ou adapter pour tenir compte de ses réactions ou le spectacle était-il totalement cadré et on y va ?

Gilles Hoyer : On y va ! Et le public finit toujours par se dérider et se lâcher. Parce que cela ressemble à un combat de boxe. L'acteur est sur un ring et il défend son spectacle. Le but est qu'il se passe quelque chose.

Quels sont vos projets et, le cas échéant, vos autres actualités ?

Gilles Hoyer : Actuellement, je travaille aussi avec Francis Blind, l'auteur de" Ma colocataire est une garce", et Michel Delgado sur une pièce qui s'appelle "La fille aux pères" qui se jouera à la rentrée au Méry. Le sujet : un couple homosexuel a trouvé une mère porteuse sur internet.

J'ai aussi rencontré Gilles Gangloff. Il jouera aussi au Méry dans une pièce qui s'appelle "Caveman", l'homme des cavernes, qui est un spectacle newyorkais qui a eu un succès international. Nous avons travaillé ensemble et co-écrit une pièce à deux personnages "La césarienne" que nous allons jouer en juillet au Koçona café.

Tout tourne toujours autour de l'enfant ...

Gilles Hoyer : Oui ! Je suis comme ça. C'est mon sujet de prédilection (rires)

Le one au Point Virgule s'arrêtera donc ?

Gilles Hoyer : Oui, vraisemblablement. Cela étant j'aime bien l'idée de changer. Et puis je travaille toujours à de nouveaux projets. Et je découvre aussi le plaisir de jouer avec d'autres personnes. C'est aussi moins de stress que d'être seul sur scène. La diversité est agréable. J'aurais bien continué mon one man show mais c'est sans doute trop.

Il y a quelques dizaines d'années les comiques, tels Poiret et Serrault, faisaient plusieurs spectacles par soir dans les cabarets.

Gilles Hoyer : Parfaitement, cela me paraît tout à fait possible. Cela me plairait.

Il y a donc une boulimie de scène.

Gilles Hoyer : Ben oui…parce que cela fait des années que j'attends... (rire). Gilles Glangoff et moi nous entendons très bien et nous avons encore des projets d'écriture en commun. Gilles a beaucoup plus d'expérience que moi. Cela fait 15 ans qu'il est sur scène et il a eu 2 cafés-théâtres à Lyon. Son rêve est de trouver un lieu, un espace de liberté pour jouer et monter différents projets. A Paris c'est difficile de trouver une telle scène. Mais nous y pensons.

Passer du one man show au théâtre plus classique ne vous pose pas de problèmes ?

Gilles Hoyer : Non. J'aime les deux exercices. Et l'alternance c'est idéal. Avec le one man show, on est plus libre mais il y a beaucoup de tension et de stress. A plusieurs, on partage tout et c'est plaisant de jouer avec d'autres personnes.

Quel est votre objectif ?

Gilles Hoyer : En ce moment, j'aimerai pouvoir vivre de ce métier pour créer et monter des projets. Je ne demande pas à être Bigard mais je voudrais amuser les gens.

Y a-t-il des sujets que nous n'avons pas abordés et qui vous tiennent à cœur?

Gilles Hoyer : Ma femme va ouvrir un cabinet d'orthodontie donc si vous avez des enfants qui ont des problèmes dentaires…(rires).

Sans vouloir déflorer le spectacle, cela a toujours été une religieuse ?

Gilles Hoyer : Non. C'était du riz au lait. Mais la patronne du Point Virgule m'a interdit de riz au lait ! Car elle venait d'acheter des rideaux ignifugés ! Et la religieuse au chocolat a un meilleur impact au niveau visuel.

Et café ou chocolat, qu'est-ce qui marche le mieux ?

Gilles Hoyer : Chocolat ! D'abord parce que je n'aime pas le café. Et en plus c'est moins marqué !


 

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La chronique de La première heure


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