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Elysée Montmartre  (Paris)  dimanche 28 novembre 2010

Suede revenait à Paris après huit ans d'absence. C'était la deuxième date, après Barcelone, de leur tournée "Europe is our playground", du nom d'une des faces B du single "Trash". Ce passage à l'Elysée Montmartre devant 1.200 personnes, une salle à taille humaine, leur permettait de bien roder leur tournée pour la terminer à l'O2 Arena de Londres, une salle plus grande que Bercy.

Mais avant d'applaudir Brett Anderson et sa bande, The Tatianas ouvraient la soirée. Le groupe parisien, formé en 2005 et qui s’apprête à sortir un premier album a reçu un accueil poli à défaut d'être chaleureux. Les extraits de conversation qui suivent sont authentiques. Renaud (après avoir consulté son smartphone) : "C'est un groupe français"; Benoît : "Ça n'excuse pas". Laurent (arrivé en retard) : "C'est qui ?"; Benoît : "Les Tatianas"; Laurent : "Tatianas, ça s'écrit en deux mots ?". Qu'avait donc fait ce jeune groupe pour mériter autant de lazzis et de quolibets? Pas grand-chose, justement. Pour décrire rapidement ce groupe qui ne semble pas avoir laissé un souvenir impérissable à qui que ce soit, on a affaire à un OGM entre les BB Brune et les Libertines. Mêmes coupes de cheveux, même look un peu rock'n'roll avec petits blousons en cuir inclus. Pour être honnête, le groupe était carré, ça tenait la route, mais l'absence d'originalité et de charisme faisait que, malgré l'énergie déployée, il n'éveillait aucune curiosité.

Comment allait donc se dérouler ce concert de Suede ? Était-ce une reformation juste pour remplir le tiroir-caisse ? Les membres s'entendaient-ils encore, ou donneraient-ils l'impression de se ficher d'être sur scène ? Brett Anderson, qui a sorti trois albums intimistes, pour ne pas dire dépressifs, allait-il avoir l'énergie qu'on lui connaissait jadis avec Suede ? Allait-il être en pleine forme, lui qu'on avait, à sa grande époque, vu assurer des concerts alors qu'il était presque aphone, ou assis parce qu'il avait une jambe dans le plâtre ?

Le groupe entre en scène. Déjà le line-up est le même que sur la période 1996/2001 avec, bien sûr, Mat Osman à la basse et Simon Gilbert à la batterie. A la guitare, Richard Oakes, qui avait rejoint le groupe après le départ de Bernard Butler après l'enregistrement du second album, Dog man star. Aux claviers et la guitare sèche, on retrouve Neil Coding qui avait quant à lui quitté le groupe en 2001, pour être remplacé par Alex Lee.

Si Brett a l'air en forme, quoique maigre dans son petit blouson noir serré, Richard Oakes a, quant à lui, dû boire quelques pintes de bière ces dernières années. Mais dès le début du concert, on est rassuré. Le set démarre avec un "Hollywood Life" nerveux. Le son est métallique, mais s'améliorera rapidement. La guitare est conforme au morceau studio, composé et interprété par Butler. Et surtout la voix de Brett Anderson est toujours aussi bonne.

Sans perdre une seconde entre les morceaux, le groupe enchaîne avec "She". La version de "Trash" qui suit est haut de gamme. Le public chante. Brett interpelle les premiers rangs. Même Mat Osman, pourtant habituellement très effacé, vient sur le devant de la scène et bouge. Les morceaux s'enchaînent sans temps mort, une pléiade de tubes : "Filmstar" puis "Animal nitrate". Enfin Brett salue le public, dans un français approximatif certes, mais en français quand même. Le rythme se calme un peu avec "Pantomine horse", mais repart de plus belle avec "The drowners". Cette parenthèse des premiers enregistrements du groupe se termine avec "Killing of a flash boy", face B du single "We are the pigs".

Avec "I can't get enough", le groupe revient dans la période des compositions de Richard Oakes. "Everything will flow" est un peu faible par rapport à ce que le groupe a interprété auparavant, mais a le mérite de ralentir le rythme. Le public bat la mesure, Brett Anderson descend entre la scène et les premiers rangs pour toucher les mains qui se tendent vers lui. Puis il termine une belle version de "By the sea" en français provoquant le rire du public définitivement conquis. Puis de nouveau, Suede interprète de très anciens morceaux "So young", et un "Metal Mickey" qui rend le public complètement hystérique ("Oh dad, she's driving me mad! Come see..."). Neil Coding prend la guitare sèche pour un morceau plus doux : "The wild ones". Ensuite "New Generation" puis "Beautiful Ones" clôtureront ce set particulièrement énergique.

Au retour, tous ont l'air content de cet accueil. Richard Oakes s'arrête même pour applaudir le public avant de reprendre sa guitare. En rappel, durant "Saturday night", Brett Anderson chantera en se penchant à nouveau vers le public des premiers rangs qui veulent, hommes et femmes, le toucher. Puis il adressera dans le micro un "Merci, mes amis. Au revoir" avant de quitter la scène.

Ces retrouvailles ont donc été réussies, et l'ambiance était chaude, même si Brett ne nous a pas effectué ses fameux grands moulinets de micro. A 43 ans, Brett Anderson reste donc un sex symbol. Peu après le concert, Jacqueline, sur son facebook, écrivait "Brett Anderson, le plus sexy des vieux". On lui pardonnera puisqu'elle n'avait pas 8 ans au début de l'année 1993, lorsque Suede avec Bernard Butler donnait son premier concert hors des frontières du Royaume-Uni, en France, à Paris, une Black Session à la Maison de la Radio.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Suede
Le Myspace de The Tatianas


Laurent Coudol         
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