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Le Fil  (Saint-Etienne)  jeudi 9 décembre 2010

"- Comment tu t’appelles ? - Katerine…"

Evidemment je n’avais jamais convolé en vélib, la nuit sous ecstasy, à Paris avec Katerine, je ne savais donc pas à quoi m’attendre ce soir au Fil à Saint-Etienne. Qui est le public de Philippe Katerine ? De jeunes fous décérébrés, de vieux poètes en quête d’amour, de durs rockers en pause sensible… ? Serions-nous cent, serions-nous mille ? Finalement, c’est un peu tout ça à la fois, de vieux costards croisent de jeunes sourires, le public est un doux mélange de poètes décérébrés en quête de folie pour l’occasion. Nous sommes bien plus de cent et bien moins de mille. L’écran se lève, c’est parti ! Et "Bla bla bla"…

"- Comment tu t’appelles ? – Katerine."

Devant l’écran, trois musiciens – guitare / basse / batterie – s’exécutent ; derrière l’écran deux créatures se contorsionnent pour mieux entourer Philippe Katerine, qui de son côté fait dans le vieux jogging vintage. Katerine déroule sûrement les trois premiers morceaux en devant de scène, pour planter consciencieusement le décor de la soirée. Avec prudence et délectation il nous honore d’un mélodieux "bonjour je suis la reine d’Angleterre et je vous chie à la raie" et égraine un alphabet parfais. Surpris, encore entre deux eaux, nous entrons sans nous en rendre compte, pas à pas, dans l’univers de Philipe Katerine. Les chansons sont très courtes, mais les mélodies sont des invitations à chaque fois assez puissantes pour nous porter. Le sens n’est pas à chercher forcément dans l’unité-chanson, sous peine de se noyer dans sa propre tempête de crane, mais l’ensemble proposé dessine une cohérence surprenante qui prend forme au fur et à mesure que le concert avance.

"- Comment tu t’appelles ? – Katerine !"

La chaleur monte, les musiciens ne relâchent rien, Katerine se déshabille un peu et les filles se tortillent davantage. De leur voix elles assurent les chœurs, de leur corps les cœurs. Elles attendent des bisous, des bisous des bisous. La rotondité lunaire de leur postérieur devient d’avantageuses percussions pour "J’aime tes fesses". Une pluie de bananes, lancée du public, offre un stock conséquent à l’artiste pour vivre une retraite nu sur la plage sans manquer.

Katerine évolue maintenant en caleçon, léger : "Je me sens bien". Nous sommes tous comme des "sacs en plastique qui volent au vent".

Du haut de notre balade onirique nous croisons Johnny, des mors-vivants, des téléphones géants, et au milieu de ces touches abstraites, des taches de concret qui nous rappellent que le monde réel n’est jamais bien loin : "Marine Le Pen", "Juif - Arabes ensemble". Le tableau se complète, le conte est riche.

"- Comment tu t’appelles ? – KATERINE !!!!"

Philippe Katerine donne à voir une vraie expertise de la scène. Vingt ans de parcours musical au service de l’équilibre trouvé. Le personnage Katerine n’en fait pas trop. Il danse sur le fil, exubérant mais timide, touchant mais provocant, dérangeant, fragile et généreux.  Une heure trente de concert, vingt-huit chansons, dont une majorité tirée du dernier album. Des rappels à l’énergie savamment entretenue. Un "Louxor J’adore" tombé à point nommé.

Katerine nous a offert un moment, certes de pur délire, mais dans lequel on déambule avec plaisir, regardant ce paysage incroyable aux formes et couleurs originales. Ce patchwork de flashs musicaux nous laisse en fin de concert béat, le sourire aux lèvres, comme de grands enfants surpris par la fin de l’histoire et un peu honteux du plaisir pris par l’expérience Katerine. Saluons  cet artiste qui, laissant notre tête se reposer un peu,  sait s’adresser à nos cœurs d’enfants et nos tripes d’ado mal dégrossi.

"- Comment tu t’appelles ? – TA GUEULE !!!!"

 

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Katerine en concert au Festival Solidays #13 (édition 2011) - vendredi
Katerine en concert au Festival Beauregard #3 (édition 2011) - Vendredi
Katerine en concert au Festival Fnac Live #6 (édition 2016) - vendredi 22 juillet
La conférence de presse de Katerine (29 avril 2006)
L'interview de Katerine (15 août 2006)

En savoir plus :
Le site officiel de Katerine

Crédits photos : Eric Ségelle (Toute la série sur Taste of Indie)


Cyril Hortala         
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# 5 janvier 2020 : 360 jours avant 2021

Le temps passe, mais Froggy's Delight est toujours là, sans doute avec une nouvelle peau bientôt mais ce qui importe c'est ce que nous vous proposons à l'intérieur avec pour démarrer l'année une belle petite sélection à découvrir tout de suite !

Du côté de la musique :

"Broken toy" de Dirty Bootz
"Voix du ciel" de Ensemble Gilles Binchois
"Telemann : Frankfurt Sonatas" de Gottfried von der Goltz
"Lemon the moon" de Nitai Hershkovits
"Le rêve et la terre : Debussy, Ginastera" de Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandier
et toujours :
"Mozart, Youth symphonies" de Freiburger Barockorchester, Gottfried von der Goltz
"Gemma EP" de Gemma
"Emily the one" mix #7 de notre podcast Listen In The Bed en partenariat avec Radio Dio
"Né !" de Chris LeHache
"Constance" de David Giguère
"Années folles, Crazy Paris !" de François Chaplin, Marcela Roggeri
"Super parquet" de Super Parquet
Ca bouge à Saint Etienne avec :
- "Plastic Ono Utero", 7eme épisode du podcast Listen In Bed
- Rencontre avec MC Pampille autour de son album "Sur le banc de touche"

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"L'Epaule de Dieu" au Théâtre L'Atalante
"Chien et Chat" à la Manufacture des Abbesses
"La Dame Céleste et Le Diable Délicat" au Studio Hébertot
les reprises :
'"Vertiges" au Théâtre de la Colline
'"Invisibles" à la MC93 de Bobigny
'"Vestiges Fureur" au Lavoir Moderne Parisien
"Les Carnets de Harry Haller" au Théâtre du Roi R
"La Loi des prodiges" à La Scala
"Alexandra Pizzagali - C'est dans la tête" au Théâtre du Marais
"Matthieu Penchinat - Qui fuis-je ?" au Théâtre du Marais
et la chronique des spectacles toujours à l'affiche

Expositions avec :

la dernière ligne droite pour :
"Moderne Maharahaj, un mécène des années 1930" au Musée des Arts Décoratifs
"Collection Weisman & Michel : Fin de siècle - Belle Epoque (1880-1916)" au Musée de Montmartre
"Balzac & Grandville - Une fantaisie mordante" à la Maison de Balzac

Cinéma avec :

"Les Siffleurs" de Corneliu Porumboiu
et la chronique des films sortis en décembre

Lecture avec :

"Juste une balle perdue" de Joseph D'anvers
"La séparation" de Sophia de Séguin
"Otages " de Nina Bouraoui
"Sukkwan island" de David Vann
et toujours :
"Un art de vivre à Paris" de France de Griessen
"Nino dans la nuit" de Capucine & Simon Johannin
"Nuit d'épine" de Christine Taubira
"On ne meurt pas d'amour" de Géraldine Dalban Moreynas
"Jacobins !" de Alexis Corbière
"La fabrique du crétin digital" de Michel Desmurget
"Le ghetto de l'intérieur" de Santiago H Amigorena

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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