C’est à
l’occasion des fêtes de la musique à Bruxelles
que les Girls in Hawaii ont accordé un interview à
Froggy’s Delight. (19 Juin 2004)
Qui sont, en quelques mots, les Girls In Hawaii
?
Christophe : GIH c’est un groupe de six personnes.
En fait, tout a commencé avec deux musiciens durant l’année
2000. Ils ont écrit ensemble une dizaine de chansons puis
ont cherché, en 2002, d’autres musiciens pour pouvoir
monter sur scène…
D’où vous est venu votre goût
pour la musique ?
C : En ce qui me concerne, j’ai toujours
été passionné de musique et je pense que c’est
la même chose pour les autres. On a tous été
baigné dans la musique depuis tout petit…
A quoi attribueriez-vous votre succès ?
C : Il est assez difficile de prendre du recul
par rapport à cela. On a probablement eu beaucoup de chance
de nous trouver où il faut quand il faut ! Nous avons signé
sur un petit label Bruxellois qui nous a bien développé
et puis nous sommes aussi assez content d’avoir signé
sur "Naïve" en France qui est un excellent label.
Vous attachez beaucoup d’importance au visuel,
il suffit de regarder la pochette de l’album, l’atmosphère
dégagée sur scène, vos montages... les idées
proviennent directement du groupe ?
C : Les idées viennent du groupe et d’amis
comme Olivier Cornil qui prend beaucoup de photos et qui s’occupe
des projections sur scène. Pour nous, il est important d’avoir
une atmosphère qui nous plonge, ainsi que le public, dans
la musique.
Vous êtes souvent associés au groupe
Grandaddy. Ce rapprochement est-il justifié ?
C : Je pense que nous avons énormément
d’influences car on n'écoute pas tous forcément
la même chose. C’est vrai qu’Antoine aime bien
Grandaddy mais nous ne revendiquons pas cette influence plus qu’une
autre.
Pourquoi des textes en Anglais ?
C : Depuis tout petit, on écoute de la musique
anglo-saxonne. Je crois que cela s’est fait assez naturellement.
Cependant on a fait une chanson en français pour une compile
au profit d’Amnesty International ("Pas la peine")
et il est possible que cela arrive encore.
En parlant de "Pas la peine" : Comment
ce projet s’est-il présenté à vous ?
C : Amnesty a contacté beaucoup de groupes
Belges, dont nous, et on a accepté. C’est Lionel qui
a composé la chanson pour ce projet. En ce qui concerne les
paroles, on a du choisir entre une vingtaine de textes qui avaient
été préalablement écrits pour l’occasion.
On remarque sur scène que vous jouez certains
morceaux avec une tendance plus rock , comme par exemple "Bees
and Butterflies" …
C : Pour le moment on la joue plus rock parce qu’on
le sent comme ça mais il nous arrive de la jouer plus calme,
surtout dans les endroits plus étroits et intimes.
Vous avez donné un concert à Londres
dernièrement, comment cela s’est-il passé ?
C : Cela s’est passé moyennement …
Pour nous, les concerts en France, en Allemagne, en Espagne, en
Italie et aux Pays–Bas sont plus importants pour nous car
ils sont plus concrets. On n’a fait qu’une date en Angleterre…c’est
un peu pour dire "Génial, on a joué à
Londres !" …
Vous avez donné une série de concerts
en France et en Allemagne. Comment avez-vous été accueillis
par le public là-bas ?
C : Très bien. C’est vrai qu’on
était peut-être un peu plus connus en France mais les
deux étaient très chouettes.
Que pensez-vous de la multinationale Clear Channel
et de l’impacte qu’elle pourrait avoir sur la scène
locale Belge ?
C : Ils sont compliqués… C’est
vrai qu’il y a un risque car ils imposent tel artiste par
rapport à un autre mais il faut savoir que les autres sociétés
font cela aussi, mais avec beaucoup moins de poids.
Cependant, il est très difficile de s’opposer
à cela. Si on dit que l’on refuse de jouer pour eux,
je crains qu’ils ne tremblent pas ! Si l’on a décidé
de jouer au festival "rock Werchter" malgré la
reprise par Clear Channel , c’est parce que c’est une
chance qui nous est offerte de jouer devant un public en partie
Néerlandais et c’est une bonne occasion de montrer
que le rock Wallon bouge.
Avez-vous des projets ?
C : On a les festivals cet été. Ensuite
une tournée en Allemagne fin septembre ainsi que quelques
concerts en France. Après cela, on va travailler sur le deuxième
album.
Si vous ne disposez que de trois mots pour décrire
votre musique, quels seraient-ils ?
C : Réservée, Authentique et Vivante.
Un grand merci à Christophe, Guitariste
et Claviériste des Girls in Hawaii ainsi qu’à
Camille pour son aide !
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