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Musée du Luxembourg  (Paris)  Du 9 février au 23 mai 2011

La Renaissance est à l'honneur voire à la mode. Après l'exposition "France 1500 entre Moyen Age et Renaissance" qui vient de fermer ses portes, voici l'exposition "Cranach et son temps".

Consacrée à un artiste majeur de la Renaissance allemande qui, après le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, elle vient à Paris inaugurer la réouverture du Musée du Luxembourg, désormais placé sous les auspices de la Réunion des musées Nationaux, dont un des axes de programmation est la Renaissance en Europe.

La monstration, dont le commissariat est assuré par l'historien d'art Guido Messing, propose une vue d'ensemble de l'oeuvre du peintre qui s'étend sur un demi siècle avec une sélection de 75 oeuvres provenant de prêts de 12 pays d'Europe, de la National Gallery de Washington et de collections privées belges, russes et suisses.

Cranach : l'art du syncrétisme novateur

Pour plonger dans l'oeuvre du représentant majeur de la Renaissance au Nord de l’Europe et de l'artiste allemand parmi les plus célèbres après Dürer, le parcours quasi chronologique, à la scénographie austère réalisée par l'Office Kersten Geers David Van Severen, des cimaises de bois blanc teintés sépia et une faible luminosité, présente une double orientation : vulgariser une oeuvre abondante connue surtout par ses nus et donner la mesure de sa dimension européenne.

Pour ce qui est de la rétrospective d'une oeuvre qui s'étend sur un demi siècle, Cranach commence sa carrière par la peinture de dévotion à l'expressionnisme violent de la période viennoise ("Crucifixion", "Le martyre de Sainte Catherine").

Devenu peintre de cour, se consacre au portrait, selon une facture flamande, des grandes figures de son époque, au nu, et la peinture de genre ("La bouche de la Vérité", "Les amants mal assortis").

S'agissant de la dimension européenne, la confrontation des oeuvres de Cranach avec celles de ses contemporains allemands, flamands et italiens qui sont placées en regard, met en relief le maître qui est Dürer et les sources d'inspiration que sont les artistes flamands (Quentin Metsys, Gérard David, le Maître du Saint-Sang) allemands (Hans Memling) et italiens (Francesco Francia, Jacopo de Barbari).

Mais ce qui est prégnant est le fait que Cranach a su composer avec les sujétions de son temps qui pèsent sur les artistes et qui tiennent au mécénat des puissants, qu'il s'agisse des têtes couronnées ou de l 'Eglise, pour satisfaire de manière quasi industrielle les commandes - il est considéré comme l'inventeur de l'art sériel - sans renier ses convictions religieuses et artistiques.

En effet, d'une part, il est devenu le peintre officiel de la Réforme en ré-interprétant les thèmes religieux à la lumière du dogme luthérien et en substituant à l'illustration la narration didactique.

D'autre part, au terme de ce l'historienne d'art Elke Anna Werner, dans son essai qui figure dans le catalogue de l'exposition, qualifie de "processus de transfert et stratégies d’appropriation culturelle", il a élaboré un nouveau langage iconographique pour initier une interaction entre entre l'image et le spectateur en procédant par hybridation compilatoire entre les références chrétiennes ou mythologiques et l'idéal courtois.

Et c'est dans le registre du nu féminin que non seulement il crée le premier nu mythologique grandeur nature au nord des Alpes ("La nymphe à la source") mais un univers thématique novateur avec un canon esthétique original, tant au fond qu'en la forme, non seulement en rupture avec ceux de la Renaissance mais délibérément politique.

Il célèbre la beauté idéalisée d'une femme aristocratique élégante et altière, au modelé voluptueux sous un voile arachnéen, qui dégage un troublant potentiel érotique.

Et il érige les héroïnes bibliques ou mythologiques, telles Judith, Lucrèce et Salomé, comme emblèmes de la résistance des princes luthériens mais également des valeurs morales ("Allégorie de la justice" choisie pour le visuel de l'affiche) en renversant la représentation féminine de l'époque comme un être inférieur et démoniaque véhicule des vices.

Un exposition à compléter en allant au Louvre voir "Les trois grâces", autre chef d'oeuvre de Cranach récemment acquis par souscription.

 

A lire aussi sur Frogg' Delight :

La chronique du catalogue de l'exposition

En savoir plus :

Le site officiel du Musée du Luxembourg

Crédits photos : MM
avec l'aimable autorisation de la Réunion des Musées Nationaux


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"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
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"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
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"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
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"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
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