Josh T. Pearson sort son premier opus solo qui est une sorte de recueil de sept chansons inspirées selon ses dires par une "une année difficile". Il nous livre un album (sur sept titres, quatre dépassent les dix minutes) avec des chansons intimes, cuisantes et fortes. Elles ont été enregistrées en deux nuits à Berlin, quand Josh s'est rendu compte à quel point elles touchaient le public lorsqu'il les jouait en live.
Le retour de ce fils de pasteur était très attendu, près de dix ans après la séparation de son groupe Lift to Experience, avec qui il a sorti le légendaire The Texas-Jerusalem Crossroads. Au fil de cette décennie, Pearson a enchaîné les petits boulots puis a quitté son Texas natal pour s'installer à Berlin, puis à Paris. Il lui est arrivé de sortir de son silence parfois pour donner des concerts discrets mais salués avec enthousiasme.
Son nouvel album est très autobiographique, et Pearson s'abandonne en laissant de côté la flamboyance et le mur du son de Lift to Experience, pour des arrangements plus légers. C'est dépouillé et émouvant, la voix (assez proche de celle de Jeff Buckley) et la guitare ne sont accompagnées que par la mélancolie d'un violon aux sonorités western. La voix de Josh est pénétrante, sobre et profonde. Cela fait un peu penser à Johnny Cash sur la fin de sa vie qui reprenait le "Hurt" de Nine Inch Nails.
Les compositions de ce nouvel album sont minimalistes et introspectives, Pearson nous démontre son talent de songwriter tout en douceur avec cette folk country mélodieuse pleine d'émotions. |