Depuis le 26 janvier et cela jusqu’au 29 mai 2011, la Pinacothèque de Paris fête deux grands évènements. Le premier, et il faut le "surligner" tellement cela fait du bien, l’agrandissement du musée. C’est une nouvelle rare et réjouissante à claironner sur tous les toits de Paris.
Et pour fêter cet évènement, la Pinacothèque nous offre un trésor. Celui de la collection des Romanov. Une centaine d’œuvres rares à ce mettre sous les yeux venues du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg.
Il faut donc courir découvrir cette collection commencée à la fin du XVIIe siècle et qui deviendra au fil du siècle l’une des plus imposantes d’Europe.
Devenez comme ces curieux dont le Comte Ernest de Munich remarquait en 1783 : "Les étrangers et les curieux du pays admis à visiter ces vastes et riches galeries de peinture en admirent avec raison la magnificence". Je crois, tout comme les visiteurs de cette fin de XVIIIe siècle, que vous serez éblouis par la découverte de ces œuvres longtemps invisibles à l’œil.
Un échantillon de la marche du siècle ai-je envie d’écrire, entre les prédilections de Pierre 1er - grand collectionneur - pour l’art hollandais et les sujets bibliques comme le "David et Jonathan" de Rembrandt ou des scènes de genre comme le "Contrat de Mariage" de Jan Steen mais également l’école italienne dont une "Mise au Tombeau" de Garofalo, alors attribuée à Raphaël.
Glissons dans le temps et rapprochons nous des Lumières avec Catherine II dont la collection est proche des encyclopédistes. Un moyen d’affirmer sa politique avec des acquisitions dont Diderot et le Baron Grimm deviennent les "coursiers bienveillants". Avec comme coup de maître l’achat de la collection du banquier et mécène Pierre Crozat. Domenico Fetti, Rubens, Poussin, de Van Dyck, Greuze… Autant de noms que vous retrouverez à l’accrochage de l’exposition "Romanov, tsars collectionneurs".
Alexandre 1er sera lui aussi de "l’affaire" en nourrissant la collection impériale de Maîtres espagnols, le règne de Nicolas 1er, lui verra la construction du Nouvel Ermitage (suite à l’incendie du Palais d’hiver). Il signe la naissance d’un musée moderne digne héritier du Louvre ou du British Museum.
Deux siècles de l’Histoire de l’art sont réunis à la Pinacothèque. Une chance unique de découvrir l’une des plus belle collection du monde. Toute une histoire qui a traversé les époques, les guerres, et les "politiques"… Une affaire humaine. A voir pour voyager dans un temps pas si lointain qui a bouleversé la vieille Europe.
L’image comme référence. Tout le plaisir de cette exposition. |