Monologue adapté du roman éponyme de Amélie Nothomb interprété par Layla Metssitane.
Après ses études, Amélie, la narratrice de "Stupeur et tremblements" retourne au Japon, pays où elle a passé sa petite enfance et dont elle a gardé une profonde nostalgie. Parlant parfaitement le japonais, elle trouve un emploi d'interprète dans la prestigieuse entreprise Yumimoto.
Elle est rapidement déclassée au service compatibilité, sous la responsabilité de Fubuki Mori. Elle n'entend rien aux chiffres, perd rapidement toute crédibilité et responsabilité sérieuse. Elle se voit alors chargée du thé et du café. Elle déclenche un jour les foudres froides de sa supérieure directe et se retrouve dame pipi.
Sur la scène du Théâtre du Petit Hébertot, une table basse, un mannequin. Layla Metssitane se dévoile (elle est vêtue d'une burka), enfile un kimono et, se maquillant en geisha, incarne Amélie.
Les mouvements de Layla Metssitane, lents, graciles et raffinés transportent la salle, captivent son attention. Ils créent une esthétique singulière, délicate et poétique qui contraste avec la cruauté du traitement que subit Amélie. La salle pouffe, rit franchement, vit l'angoisse de la blanche placardisée.
Pendant une deuxième partie, l'actrice joue le texte qu'elle incarne. Elle rapporte une anecdote qu'elle mime. Le dispositif s'essouffle quelque peu. Heureusement, les coupes du texte sont intelligentes, vives. L'esprit et l'humour de Amélie Nothomb, loin d'en souffrir, sont exacerbés. |