Le nouvel album de The Kills tant attendu sort enfin. Depuis le dernier opus, on avait pris l'habitude de voir Alison Mosshart traîné avec Jack White, avec qui elle a fait les deux excellents albums des Dead Weather. On n'entendait pas trop parler de Jamie Hince, à part pour la rumeur d'un éventuel disque avec sa chérie Kate Moss. Il aura donc fallu quatre ans à ce sympathique duo pour relancer la machine. Blood Pressures est un peu différent de ce qu'ils faisaient avant. Alison et Jamie ont exploré de nouveaux horizons. C'est moins poisseux et radical, mais ils restent définitivement blues et sauvage. Le côté brut est moins présent au profit d'ambiances subtiles mises en avant.
L'album démarre en trombe avec "Future Starts Slow" qui est presque trop efficace... On arrive presque à avoir peur que le groupe ai tout donné dans ce morceau, car tout y est ! "Satellite" prend la suite sur une rythmique reggae cradingue avec un double chant parfait et des "Oooh woo Ooohh" qui seront probablement repris par le public dans tout les futurs concerts. "Heart is a beating drum" est tout en rythme et mené par la voix sensuel d'Alison. Le petit riff aux sonorités de moustique énervé de "Nail In My Coffin" nous entre dans la tête pour ne plus en repartir. On trouve une petite interlude très Lennoniène avec le doux "Wild Charms" avant de repartir avec l'efficace "DNA" et sa guitare rétro. "Baby Says" nous ramène dans quelque chose de plus calme mais de quand même pas mal avant que "The Last Goodbye" nous plombe un peu l'album avec son piano et son coté mou du genou. Le groupe se rattrape avec "Damned If She Do" et sa rythmique minimaliste avant d'enchaîner avec "You Don’t Own The Road" ou on retrouve une Alison sûre d'elle et vénéneuse. L'album se termine sur le bluesy et tribal "Pots And Pans".
Le disque est vraiment excellent dans sa première moitié mais a tendance à se ramollir par la suite... Peut être aurait il fallut placer les titres dans un autre ordre. Alison est toujours aussi animale et sensuelle... On sent qu'elle a augmenté de niveau en se frottant à Jack White. Si le groupe est allé vers des mélodies et des atmosphères plus profondes (avec des chœurs et des belles harmonies), c'est surtout pour mettre en avant l'évolution d'Alison Mosshart. Après la dissolution officielle des White Stripes, c'est quand même cool de retrouver The Kills et leur bon vieux rock des familles.
Alors effectivement, cela sonne moins sauvage qu'avant, mais on retrouve ce son garage, avec des guitares bien bruyantes, le duo de voix est toujours prenant. Ils sont toujours capable de sortir d'excellentes pépites rock incandescente, indomptable et chic malgré tout.
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