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Enhancer - Babylon Circus - N&SK - No one is innocent - Corneille - La Ruda - Tété - Pleymo - Patrice - Alain Bashung - Alpha Blondy  (Paris)  9 juillet 2004

C'est sous une monumentale averse, qui ne cessera d'ailleurs quasiment pas de la journée, que nous sommes accueillis sur ce premier jour de la sixième édition de Solidays.

Et c'est donc devant un public venu nombreux s'abriter sous le Dôme (seule des 3 scènes à être couverte) que le groupe de rap / Hip hop Cellule X ouvre le festival. Les quelques centaines de festivaliers déjà présents, pour la plupart les campeurs étant arrivés plus tôt pour monter leur tente, sont complètement trempés et pour certains, n'ayant pas prévu un tel grain, le festival s'annonce difficile.

Direction la scène Bagatelle, un peu plus petite que la scène Paris (sur laquelle se produiront toutes les têtes d'affiche) pour le hip hop hard core de Enhancer. Des rappers en casquettes, comme il se doit, streetwear pour street music, accompagnés de lourdes guitares et basses font leur show. Ça crie, ça saute et ça gesticule en tout sens sur une musique entre heavy métal et hip hop et les premières jambes dépassent déjà de la foule...

Rien de bien nouveau mais cela met en jambes et réchauffe le public qui doit quand même se taper (et nous avec) la traversée complète de l'hippodrome afin de se retrouver au pied de la scène Paris, où jouent les Babylon Circus.

Dans un style totalement différent (vive l'ecclectisme des festivals), ce sont une troupe de joyeux lurons qui n’en gigotent pas moins pour autant que les précédents. Ici pas de rap ni de hip hop mais du festif. Ça démarre avec une intro de cuivres dans la tradition de la fanfare des beaux-arts. On s’en fout de la pluie du moment qu’on est bien ensemble ! clame le chanteur pour remonter le moral mouillé des premiers festivaliers

Cuivres et accordéons accompagnent guitares basses batteries et surtout 2 chanteurs débordant d'énergie dont l'un d'eux fait immanquablement penser à Manu Chao. Même taille, même look, même énergie et charisme à l'avenant. Si le style musical est assez éloigné de celui de la Mano Negra, ragamuffin, mâtiné d’Eiffel et Manu Chao, scansion afro, touche manouche dans l’air du temps, des refrains qui sentent bon la reprise en chœur (Tu n’es pas ma mère/Je ne suis pas ton fils/Ce n’est qu’une frontière de plus – la caravane passe/elle n’est pas prête de s’arrêter/les chiens n’ont pas fini d’aboyer), on retrouve néanmoins un coté militant (qui sera d'ailleurs bien entendu le fil rouge de ce festival) assez fort. Un bref intermède pour appeler à la mobilisation contre le blocus des médicaments vers l’Afrique leur sert de transition pour leur chanson Afrique.

Visiblement pas impressionnés par la foule massée devant la scène ni par les fans aux premiers rangs brandissant un immense drapeau Babylon Circus ("Hé il est super ton drapeau toi la bas !") les Babylon Circus redonnent tout au long de cette heure de concert le sourire...

Et c'est reparti pour un tour, direction le Dôme (chouette à l'abri) pour les stéphanois de N&SK qui comme leur nom l'indique font une musique "Nomade" et "SKa", CQFD. Nomade parce que ce groupe est un beau métissage, tant bien entendu dans les membres eux mêmes mais aussi dans leurs influences musicales, mélangeant rythmes orientaux et violons tziganes, musique du monde et ska. Une fois de plus, le style est totalement différent d'un concert à un autre mais le public s'y retrouve et sait apprécier.

Conférence de presse de N&SK>>>

Et ce ne sont pas les No One Is Innocent sur la scène Bagatelle qui y changeront grand chose. Le spectacle est autant ici que là- bas et le public se répartir équitablement entre toutes les scènes, chacun y trouvant son compte, tant les fans que d'autres venus en curieux.

La première "tête d'affiche" de ce festival sera Corneille. Par tête d'affiche il faut comprendre que ce concert bénéficie d’une programmation de choix puisqu’il n’est concurrencé par aucun autre.

Toutefois, étant dépourvu du don d’ubiquité, nous zappons Corneille au profit d'une interview de Patrice, un des grands du reggae moderne qui nous assure que dès qu'il jouera (à 21h quand même) le soleil réapparaîtra... on aimerait le croire...

Pour l'heure, il est temps de choisir entre le pseudo folk rock de Tété et le joyeux rock de La Ruda. 2 secondes d'hésitation plus tard et nous nous retrouvons au concert de La Ruda. Même recette que les Babylon Circus (à savoir, trompettes à tout va et guitares avec un chanteur débordant d'énergie)..

Look de jeunes (casquette, short, maillots de foot) pour ce groupe qui a déjà une belle carrière derrière lui (plus de 10 ans) et qui aujourd'hui a mis du rock dans son ska au point où le nom du groupe a récemment été amputé du "Salska". Le mélange n'en est que plus détonnant et le plaisir que prennent les musiciens sur scène est assez communicatif sous une pluie incessante.

Malgré la paille répandue, l’hippodrome se transforme en bourbier et nous attendons impatiemment Patrice les pieds scotchés au sol. Fragile et lumineux, il arrive souriant et l'air visiblement heureux sur scène pour entamer tranquillement son set à la guitare acoustique comme à son habitude.

Lorsqu'il commence la deuxième chanson et qu'il monte sur les caissons de basse devant la scène pour venir au plus près du public, le miracle annoncé se produit, la pluie cesse et le soleil apparaît ! Incroyable ... ? et pourtant... la musique d'Ancient Spirit plaît aux cieux...

Et non seulement Patrice sait faire venir le beau temps mais en plus il nous offre sa musique vibrante, bâtie sur les soubassements du reggae "historique", chaleureuse, entre reggae et néo-soul, sa voix exceptionnelle aux intonations qui rappellent parfois tant celle de Bob Marley que celle de Finley Quaye, et son envoûtant sourire (qui n'a d'égal que celui de son bassiste et sa superbe 5 cordes).

Interview de Patrice >>>

Malheureusement le temps passe et il faut filer sans plus attendre sous le Dôme afin de ne pas rater ce qui doit d'être l'événement de la journée, voire du festival, autrement dit le concert de Monsieur Bashung.

Comme il fallait s'y attendre, le Dôme, dont la moyenne d’âge du public s’est élevée, est rempli à craquer (mais comme il n'y a pas de paroi, les moins chanceux pourront quand même assister au concert sous la pluie sans trop rater de ce qu'il se passe sur scène). Le public est venu voir Bashung. Pas en passant sur le site du festival. Non, comme pour un concert.

La foule s’impatiente comme lors d’un concert en salle : sifflements, applaudissements, tapements de pieds sur le sol en bois, le Dôme retentit. Les fans devront patienter encore un peu car montent sur scène des représentants de diverses associations engagées dans la lutte contre le sida. La porte parole de l’association "Etudions gayement" exhorte le public au port du préservatif au cours d’une petite intervention musclée tout en restant réaliste ("Mettre une capote ça prend 2 secondes pour vivre plus longtemps... Il faut lutter pour avoir des préservatifs gratuits parce que la santé n’a pas de prix... Les préservatifs sont gratuits ce week end alors faites un max de réserves").

Et Bashung se fait attendre. Il fait enfin une entrée complètement hallucinante au plan visuel. Dans la lumière bleu, sur l’intro de "L’imprudence" manteau et pantalon de cuir à la matrix, santiags, gantelet moiré, lunettes noires, cheveux grisonnants, nez busqué et intonations gainsbouriennes.

Il retire son manteau sur "La nuit je mens", et apparaît hybride d’un Gainsbourg classieux en veste de satin noir, l’index et le majeur tenant une cigarette fantôme, il se prend pour le fumeur de gitanes dont il adopte la gestuelle syncopée pour le haut du corps, et de Johnny au jeu de jambe arthritique. Il parle plus qu’il ne chante, le son est plus noisy que rock.

Les musiciens sont sobres et efficaces à l'exception du facétieux bassiste, en marcel et béret du plus bel effet. Le concert est sans réel surprise, tiré au cordeau, mais pas non plus passionnant pour qui n'est pas un fan de la première heure. Un concert en forme de best of avec en prime un duo sensuel avec sa compagne Chloé Mons.

Pendant que Alpha Blondy enflamme la nuit sur la grande scène, les premiers festivaliers rentrent se sécher...

Il reste deux jours ! Pas question de faire une pneumonie avant !

 

Solidays en général

Le Samedi à Solidays
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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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