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Elise Girard   (juin 2011) 

Réalisé par Elise Girard. France. Drame. Durée : 1h15. (Sortie le 1er juin 2011). Avec Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, Philippe Nahon, Jean-Christophe Bouvet et Dominique Cabrera.

Ce ne sera pas faire injure à Élise Girard d’écrire que son film, "Belleville Tokyo", est aussi celui de Valérie Donzelli et de Jérémie Elkaïm qui y poursuivent par d’autres moyens leur travail en commun, dont on a pu apprécier "La Reine des pommes" l’an passé et dont on appréciera bientôt, après son triomphe à Cannes,"“La Guerre est déclarée".

Pour ceux qui sont nostalgiques d’un cinéma art et essai qui savait s’affranchir des acquis de la Nouvelle Vague et ne pas en décalquer les principes, le surgissement de Valérie Donzelli est une bonne nouvelle. On l’a connu, au début de ce nouveau siècle, débutant dans "Les Âmes Câlines", le second long métrage de Thomas Bardinet, qui une fois de plus, s’avérait un fin découvreur de talents. Les années qui ont suivi, via les épreuves personnelles qu’elle a traversées, lui ont donné une solidité fragile, un aplomb dans ses choix dont elle récolte aujourd’hui les fruits pré-glorieux.

Ainsi, son association avec Élise Girard, grande connaisseuse des exploitants mythiques de salles mythiques telle la doublette Jean-Max Causse-Jean-Marie Rodon, créateurs des cinémas Action, ou Roger Diamantis, l’âme du Saint-André-des-Arts, est judicieuse : elle démontre une volonté de s’emparer d’une cinéphilie pas fumeuse du tout, de s’occuper autant du contenu que de la trivialité du contenant et de préférer les sentiments à l’intellect, l’enchaînement des événements à leur fabrication.

On sera donc heureux de voir la paire Philippe Nahon-Jean-Christophe Bouvet incarner un mélange fusionnel de Causse-Rodon mâtiné de Diamantis et contre-ponctuer de leur truculence le récit d’un amour en déliquescence au moment même où l’enfant apparaît.

"Belleville Tokyo" est un film de beaux paradoxes : son économie de moyens n’en fait pas un film pauvre. Au contraire, elle est revendiquée et stylisée par la photo sans chichis de Renato Berta et la musique simple et juste de Bertrand Burgalat.

La cruauté du sentiment amoureux, la béance qui s’ouvre quand il s’efface, la souffrance d’être mère et mal aimée, voilà quelques propositions concrètes d’Élise Girard qui n’hésite pas à tout dire sans pathos et en un temps record.

Dans un cinéma qui aime s’étaler, cette brièveté est une qualité rare : Girard se prive ainsi de l’excès de paroles tout en se permettant d’alterner plaisamment le vide et le dense.

"Belleville Tokyo" doit être vu comme un film personnel, c’est-à-dire quelque chose d’autre que ce cinéma d’auteur calibré et appris de plus en plus studieusement dans les écoles de cinéma.

Souhaitons que les protagonistes du film retiennent cette distinction et restent longtemps dans ce cinéma personnel dont "Belleville Tokyo" est un exemple stimulant qu’on a tout simplement du plaisir à voir.

 

Philippe Person         
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