Les fautes d'orthographes c'est mal, cela peut donner lieu à de mauvais concours de circonstances. C'est sans doute pour cela qu'il est important de savoir en user correctement. Le simple fait d'oublier une lettre dans un mot pouvant tout dénaturer. Par exemple, oublier la première consonne de vivre en laissant place aux voyelles. Cela n'est pas la même chose.
C'est donc dans cette étrange intrigue dramaturgique, que je m'attendais à recevoir le disque de Black Mass, groupe de black metal hardcore, à chroniquer. Il n'en fut rien et je me retrouvais alors avec un disque portant le nom de Blanck Mass.
C'est donc en tremblant durement de la feuille, que j'insérais le disque sur la platine.
Ma vie prit alors un nouveau tournant : je venais de déposer un disque de musique ambiante d'une durée approchant l'heure. Ce qui, rappelons-le, est assez casse-gueule.
Et même si adaptée pour ce genre de musique, cela reste pour le meilleur ou pour le pire.
Malgré la durée, le problème avec l'ambiante, c'est que l'on pense forcément à son créateur (Brian Eno), et le problème avec l'ambiante, c'est que tout le monde veut faire du Brian Eno.
Mais n'est pas Eno qui veut et si ce dernier a toujours réussi à se réinventer (son dernier opus sorti chez Warp est d'ailleurs fort recommandé), les groupes d'ambiante ne peuvent en dire autant.
Sur ce disque tout est cliché, et rien ne décolle vraiment, les compositions sont impersonnelles et l'on pense bien trop souvent à Tangerine Dream, Klaus Schulze, voire Jean-Michel Jarre ou Rick Wakeman pour certaines sonorités sombrant dans le kitsch.
Aussi des morceaux ayant pour titre "Chernobyl" ou "Land Disasters", me semblent trop prévisibles.
Théorisons tout de même, et demandons-nous ce qu'il faut attendre d'un disque d'ambiante, car le thème est vaste, et il regroupe aussi bien les aventures planantes du Floyd que la musique d'ascenseur ou de supermarché.
A priori, il semblerait que le but est d'offrir un univers construit de toutes pièces et sur un plateau à l'auditeur. C'est pour cela que des disques de chants d'oiseaux ou de chute d'eau existent. Qu'ils soient d'ailleurs purs et approchant la musique concrète, ou reconstitués à l'aide de flûtes péruviennes voire au synthétiseur pour les plus forcenés.
Dans cette optique les fans d'ambiante y trouveront leurs comptes, malheureusement ce disque m'a semblé peu intéressant tout en m'évoquant les abysses. Reste à savoir si leurs sons vous plaisent ou non ! |