Drame de Hanokh Levin,
mise en scène de Antoine Caubet, avec Déborah Arvers, Méloëe Ballandras, Gautier Boxebeld, Christophe Caillot, Mathilde Carreau, Justine Ferrand, Laurent Franchi, Carla Gondrexon, Éva Grenier, Fanny Jarlot, Julia Leleux, Nora Nagid, Lucille Paquis, Quentin Robert, Yacine Salhi et Elsa Sanchez.
Dans un pays indéterminé plongé dans le chaos, la violence et la haine de l'autre, après l'exécution de son père, un enfant fuit avec sa mère, une fuite scandée par la cruauté, la violence, l'horreur et l'humiliation, celles qui assaillent l'homme jusqu'à un inéluctable trépas vers lequel il avance mû par un principe vital dont Hanokh Levin ne cesse d'interroger la finalité.>
Dans "L'enfant rêve", inséré dans son théâtre choisi au rang des pièces mythologiques, il interroge Dieu, le monde et son siècle pour tenter de trouver le sens de la vie dans laquelle l'Histoire atteste que l'homme survit à tout, même à l'horreur ultime qu'est le massacre des innocents, et que le désespoir le plus profond, celui de voir son propre enfant assassiné, car en chaque enfant mort git une part d'humanité définitivement anéantie, ne suffit pas à conduire à l'extinction du désir de vie et de perpétuer la vie.
Antoine Caubet a choisi ce texte comme matériau de travail pour le spectacle de fin d'études du groupe 5 de l'Ecole Départementale de Théâtre de l'Essonne qu'il met en scène sur un plateau nu avec les seules belles lumières de Xavier Gruel, dans une approche minimaliste et résolument noire, qui fait la part belle au travail choral convaincant dans lequel certaines scènes, baignées de clairs-obscurs, revêtent une extraordinaire forme de tableaux picturaux.
Deux comédiennes, qui endossent un rôle unique en symétrique l'un de l'autre, se détachent nettement : Eva Grenier, dans celui de la prostituée, "la femme née pour l'amour" et Nora Najid, dans celui de la mère douloureuse. |