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Punta della Dogana  (Venise)  Du 10 avril 2011 au 31 décembre 2012

La Fondation François Pinault, nouvellement dirigée par Martin Bethenod, notamment commissaire général de la Foire Internationale d'Art Contemporain de Paris depuis 2004, a choisi la commissaire Caroline Bourgeois pour concevoir les expositions qui animeront ses deux lieux de monstration vénitiens.

Deux expositions qui se veulent complémentaires avec pour celle sise au Palazzo Grassi, intitulée "Le monde vous appartient", une articulation autour d'une mise en perspective de différentes représentations du monde.

Pour "L'éloge du doute", qui investit la Punta della Dogana, dont la spécificité architecturale permet, avec la circularité des espaces, une mise en résonance des oeuvres, Caroline Bourgeois a pensé un parcours thématique dédié à la réflexion sur "la force et la fragilité de la condition humaine" à travers la démarche souvent introspective, toujours subjective et parfois intime des artistes contemporains.

Elle indique clairement que "l’idée est d’ouvrir le champ des interrogations possibles pour repousser les limites que chacun s’impose et pour tenter de réinventer le regard qu’on porte sur soi et sur le monde qui nous entoure".

L'exposition commence sur le campo de la Salute avec une sculpture récente de Thomas Schütte, "Le Père État" dans sa puissante monumentalité de bronze, qui, par son sujet dialogue, avec celle gracile en polyuréthane acrylique et acier inoxydable de l'adolescent de Charles Ray ("Boy with frog") qui fait, sur la pointe, face à la lagune comme le défi de la jeunesse face au monde.

Ensuite, dans l'impressionnant volume triangulaire du bâtiment restructuré par l'architecte japonais Tadao Ando autour du "cube" installé en son barycentre, se développe une exposition qui révèle les commandements éclairés de la constitution d'une collection d'art contemporain idéale, celle constituée par François Pinault étant l'une des plus importantes et reconnues collection privée au plan international notamment en ce qui concerne le Minimalisme, le Post-Minimalisme et le Pop Art.

De la collection idéale

Elle rend bien évidemment hommage aux figures tutélaires dont le plasticien belge Marcel Broodthaers avec une reconstitution de sa première oeuvre ("Décor: A Conquest by Marcel Broodthaers").

Et deux américains, Elaine Sturtevant, chef de file du mouvement appropriationniste primée par le Lion d'Or de la Biennale de Venise 2011, qui réinvestit l'oeuvre des têtes d'affiche de l'art contemporain de Marcel Duchamp ("Coal Bags") à Felix Gonzalez-Torres ("America America") et Donald Judd, chantre du minimalisme tridimensionnelle basé sur la répétition des formes géométriques agencées selon une progression mathématique ("Stack").

Et surtout, à Edward Kienholz, figure du Californian Funk Art, avec sa première installation environnementale datant de 1962 ("Roxy's") qui reconstitue un bordel célèbre, une oeuvre impressionnante qui n'a rien perdu de sa force critique et dérangeante.

Pour les valeurs sûres, la génération des années 40 actrice de la contre-culture des seventies et qui a conservé intacte sa virulence, qu'elle soit distanciée ou se manifeste dans le registre du grotesque.

Le polonais Sigmar Polke, fondateur du Réalisme capitaliste prônant l'anti-art, avec des toiles monumentales de la série "Axial Age" et trois américains.

David Hammons et Paul McCarthy dont les oeuvres s'interpellent autour de l'image de la femme-objet ("Forgotten Dream","Pirate Heads") ainsi que Bruce Nauman avec, entre autres, l'installation "3 Heads Fountain".

Pour la génération suivante, outre Charles Ray et Thomas Schütte, Caroline Bourgeois a choisi deux artistes qui officient dans des univers différents : l'américaine Roni Horn qui avec les blocs de verre de ("Well and Truly") propose une expérience sensorielle de la matière et Chen Zhen, un des plus importants artistes d'avant-garde chinois, dont le thème était la circulation multi-culturelle, dont est présenté "Le village sans frontières", les cinq continents représentés par une chaisie et une maison en bougies qui est né de son travail mené avec des enfants défavorisés du Brésil.

Et puis, incontournables, sont présentes les super-stars.

Au premier titre, l'américain pop Jeff Koons avec son exercice de style sur les bouées pour enfants (série "Popeye") et un magnifique coeur géant ("Hanging Heart") et l'indien Subodh Gupta, le roi du du détournement des ustensiles de cuisine.

Quant à l'italien Maurizio Cattelan, il se signale avec deux oeuvres emblématiques au réalisme morbide les gisants de marbre ("All") ont quitté le Palazzo Grassi et le cheval empaillé la tête encastrée dans le mur.

Face à du box-office, la génération des artistes qui accèdent à la notoriété internationale est représentée par l'algérien Adel Abdessemed qui interroge la représentation du pouvoir ("Wall drawing"), le britannique Thomas Houseago, dont les immenses sculptures figuratives sont auatnt de colosses fragiles et deux artistes femmes sur lesquelles ont porté le choix de Fondation François Pinault pour des créations in situ.

Coïncidence ou pas, toutes deux travaillent sur le lieu, l'espace et la marque du temps pour une mise en résonance avec leur démarche artistique et leur vision du monde.

La plasticienne française Tatiana Trouvé s'inspire de la fonction originelle du lieu que fut la Puntana della Dogana, lieu de transit des marchandises (série "Intranquillity") et la peintre abstrait américano-éthiopienne Julie Mehretu dont le source d'inspiration est l'architecture urbaine, a travaillé sur l'histoire de Venise.

Peut-être manque-t-il une salle, celle des paris sur l'avenir...

 

En savoir plus :

Le site officiel du Palazzo Grassi

Crédits photos : Palazzo Grassi, ph: ORCH orsenigo_chemollo (sauf 1 - MM)


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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

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Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
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"Lichen" au Théâtre de Belleville
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Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
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Lecture avec :

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