Premier album du groupe de Los Angeles mené par Michael Fitzpatrick, Pickin’ Up The Pieces est composé de dix morceaux qui mettent en évidence une forte influence musicale du panorama soul/pop américain des années 60, 70 et 80. Le son des Fitz and The Tantrums est marqué par les voix de Michael, masculine et très pop, et de Noelle Scaggs, féminine et très soul, mais aussi par la présence constante de cuivres et d’un orgue/clavier non synthétisé. Mais l’aspect le plus particulier est peut-être l’absence, absolue et intentionnelle, de guitare.
L’écoute du CD est agréable dès le premier morceau ("Breaking the chains of love"), bien rythmé et estampillé soul des années 70, auquel succède un soul-funk épique et engagé ("Dear mr. President"), les deux incitant le corps à les accompagner. Au troisième ("Pickin’up the pieces") on note une inflexion vers un terrain plus pop où on restera jusqu’au septième morceau ("Don’t gotta work it out") et où me viennent en mémoire les Magnetic Fields et leur "69 love songs", les Animals (à cause de l’orgue), les Beatles, Huey Lewis. La chanson suivante, "Rich girls", nous emmène à nouveau vers une ambiance soul, mais plus influencée par les années 80 et c’est à cette époque qu’on continue à penser en écoutant les deux derniers morceaux du disque, "Winds of change" avec sa pop fraîche et "Tighter", balade rock FM, tragique à la Bon Jovi, qui me fait sourire à chaque fois que je l’écoute.
En résumé, frais et léger, Pickin’ Up The Pieces est un album de clichés soul/pop américains qui se révèle une compagnie très agréable pour les beaux jours d’été. Dans un jardin ou sur une terrasse, sur fond de Pickin’Up the Pieces, à siroter un cocktail fruité… |