Deux albums, un bonhomme. Derrière ses platines, Stéphane Pompougnac semble être LE type des nuits parisiennes à connaître pour entrer dans les endroits hype et branchés, pas de bol pour moi, je ne le connais pas. Entre Pompadour et Cognac, Night & Day est sa nouvelle compilation, dans laquelle se cachent cinq compositions inédites produites par son label du même nom : Stéphane Pompougnac productions.
A l’origine, il est DJ, puis de rencontres en rencontres, il croise la route de Madonna et Sharon Stone, mixe pour Gucci, le resto de Cameron Diaz, les grands magasins américains Saks 5th Avenue… LA classe. C’est la seconde que je choisis pour atterrir sur la planète Terre, et je me suis dit : ah oui, c’est vrai, ce n’est pas parce que je ne fréquente que des magasins qui branchent leurs ondes aux radios locales qu’il n’existe pas des gens qui fréquentent des boutiques possédant leur propre DJ… Tout ça à cause de ce petit rectangle en plastoc qui n’a pas de plafond chez Cameron et Sharon, je dépense mon argent manière "française banqueroute" plutôt qu’à la "Américaine Expresse".
Bref, dans la famille sacs-à-main à 20 000 dollars, je vous présente Stéphane Pompougnac, cinq disques en platine-massif, 14 disques d’or-massif, cinq millions d’albums vendus, réputé pour sa collection sur mesure faite pour les Hôtels Costes (mais faut aller dans un hôtel Costes pour l’entendre…. Ou l’acheter !).
"Tu fais quoi dans la vie ? - Je mixe pour les Hall d’Hôtels 12 étoiles et toi ?", ben moi je pars en courant, rappelée à l’ordre par ma Blue Card plafonnée… La vilaine. Pompougnac est même devenu une référence mondiale en matière de compilation, il faudra que je pense à envoyer cet album aux fabricants de vidéo pour cours de SVT super-chiants (3 notes de pianos en boucle pour la photosynthèse, rhâââââââ…).
Là, c’est le moment que je choisis pour me sentir plafonnée, c’est la crise. Je mets le CD dans mon mange-disque qui bruite un moment avant de trouver la première piste, et je m’en vais perfectionner ma technique de l’aspirateur, c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour entrer un jour dans un hôtel Costes, je serais dame de ménache. Mais l’aspirateur tombe en panne au bout de trois minutes, au beau milieu du deuxième titre, dont je connais l’air. Tiens, tiens ? Je mets cette ressemblance avec un truc entendu sur le compte de la déprime. Je démonte l’aspirateur, et, les mains dans le cambouis, j’aurai juré reconnaître la voix de Catherine Ringer ! Mon sang ne fait qu’un tour, je me précipite sur la pochette pour lire les titres : 02. Hindi Zahra - "Imik Si Mik", 03. Catherine Ringer – "L’Adèle" !
Hey ! Les riches ! On écoute la même musique que vous, nous, les plafonnés ! Il y a une justice dans ce monde ! Chouette ! C’était le premier CD : Day, privilégiant l’acoustique sobriété d’une guitare-voix, "éléctro-pop alternatif" dit-il. Avec aussi Charlotte Gainsbourg, Patrice et les autres. Le deuxième CD porte bien son nom et son style Night, forcément plus Ibiza, plus électro, plus musical que parolique.
Un double album, un pour le jour, un pour la nuit, c’est la compilation de Stéphane Pompougnac, de la musique de défilés pour les essayages du retour des soldes, class ! |