On aurait souhaité que l'été tombe à pic pour la sortie de cet album de Smith Westerns qu'on ne s'y serait pas mieux pris. C'est frais, un peu kitsch, plein de mélodies faciles à retenir, d'arrangements complètement clichés mais curieusement, ce Dye it blonde s'écoute avec un plaisir non feint et une certaine culpabilité délicieuse.
Ces cowboys de l'Illinois font une pop comme rarement on en croise au pays du burger et de Bon Iver mais beaucoup plus souvent dans celui du fish and chips. On ira donc plus volontiers chercher des simulitudes dans le chant avec l'incomparable Luke Haines. Les arrangements et le sens des mélodies empruntent, ou en tout cas évoquent, largement au répertoire de The Auteurs. Il n'y a qu'à écouter "Imagine Pt. 3" pour s'en convaincre. Même sens des mélodies à tiroir, même tirades de guitare, même sens du kitcsh à fleur de peau sans pour autant passer la limite. Impeccable.
Le côté un peu "branleur" de certains titres nous ramène également vers un autre groupe anglais, le Denim de Lawrence. Un mélange de nonchalence, de kitsch et de génie mélodique comme sur "Smile". Petite joie de ce disque tout comme "Weekend" et ses houhouhou ridiculement sympathiques.
Encore une fois, cet album ne marquera pas l'histoire du rock, ne rejoindra jamais le Panthéon des incontournables, pourtant il s'écoute sans lassitude et même, souvent. Alors profitez de l'été pour être futile et écoutez donc Dye it blonde, après tout il n'y a pas de petit plaisir. |