La pochette d'un disque est tout aussi importante que son contenu, car elle donne envie de se procurer le produit et au pire, si celui-ci est vraiment "défectueux", le contenant peut faire office de décoration (Cf. Les Rolling Stones) et si la pochette est vraiment dégueulasse tant pis pour vous (Cf. Les Rolling Stones). C'est également important car cela doit donner des pistes sur ce que nous allons entendre.
Pour le cas de Gardens, je me suis dit "Non pitié, pas un disque de ces tocards de hipster/de fluo kids/de musiciens sans aucune identité musicale" comme il en sort vingt groupes toutes les semaines des buissons de Central Park, mais en me disant aussi "Je suis sûr que ces cons-là ne font pas dans la musique latine, et qu'ils sont le groupe le moins influencé au monde par Santana".
Et c'est bien dommage car Santana c'est vachement bien, enfin c'était, mais bon trêve de bavardage sur le Mexique, comparer des gens hypes à des gens has been pourrait déclencher une guerre que je ne maitriserais d'ores et déjà plus après avoir lancé une vanne de merde... Pourtant, si les canons lançaient des blagues, il y aurait moins de morts au Moyen-Orient comme disait l'autre ! J'ai donc balancé la bête sur la platine, et mes oreilles furent franchement surprises, car même si le résultat est fort anglais et peu innovant (aucune trace de Santana donc), la production est roots et cradingue.
Et au final, le disque a une bonne energie rock'n'roll lorgnant plus du côté punk que du côté pop (on pense souvent au Velvet Underground dans le minimalisme de certains morceaux, à l'instar de "Livin'American", mais qui aurait été dirigé par Johnny Rotten) avec des constructions de morceaux judicieuses et surprenantes, pour ne pas dire originales sur le psychédélique "Ideas to use". Un disque pas désagréable donc avec de très bons moments, néanmoins les compositions sont très proches les unes des autres, donnant par moment une impression de longueur, mais certaines idées valent le détour. |