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Conférence de presse  (La route du Rock)  août 2004

Record d'affluence pour la conférence de presse de Peaches ; les curieux se pressent ! Un brin déçu sans doute par sa sobre tenue tant vestimentaire que comportementale. Car c'est Merrill Nisker qui répond, une petite bonne femme menue et fragile à l'air désespérement triste.

Les quelques questions concernent bien évidemment les incidents qui émaillent ses prestations scéniques qui provoquent souvent des réactions violentes des spectateurs à son encontre.

Et à plusieurs reprises, elle répétera :" I made music there is no question about my music ?"

Comment allez-vous?

Merrill Nisker : Bien. Merci.

La dernière fois que vous êtes venue à la Route du Rock ce fut épique. Vous étiez avec Gonzalès et vous aviez fait les fous.

Merrill Nisker : Oui, il y a 4 ans c'était complètement fou.

Quelle impression cela fait-il de jouer avec les Stooges ?

Merrill Nisker : C'était fantastique spécialement en Slovénie. Ça m'a rendu complètement dingue.

Dans votre album Fatherfucker, il y a une collaboration avec Iggy Pop. Comment cela est-il arrivé?

Merrill Nisker : Par accident. Iggy Pop est venu me voir jouer à LA et il a apprécié. Ensuite, Iggy Pop m'a rappelé pour savoir s'il pouvait faire une reprise de "Rockshow". Electric 6 voulait faire la même chose. Ensuite, Iggy Pop a joué sur mon album.

Vivez-vous toujours à Berlin et qu'aimez-vous dans cette ville?

Merrill Nisker : Oui. Mais vous savez beaucoup de choses arrivent par hasard pour Peaches. Je ne pensais pas faire une carrière avec Peaches. Je suis venue à Berlin pour un concert et un petit label Kitty Yo m'a signé. Je suis venue m'installer à Berlin parce que c'était en Europe et que je devais changer de vie.

Vous étiez sur la tournée de Marylin Manson. Quelle a été la réaction du public?

Merrill Nisker : Cette tournée s'appelait The grostesque burlesque tour et voulait recréer l'atmosphère burlesque des années 20. Je faisais une courte apparition sur scène mais j'ai néanmoins choqué le public. Du coup cela m'a amené plein de fans gothiques. Mais à Paris ça s'est mal passé parce que je me suis faite cracher dessus au moins une vingtaine de fois. Donc, ça m'a énervé et je suis allée dans le public. Je lui ai craché dessus et je lui ai tapé dessus avec mon micro.

A quoi doit-on s'attendre ce soir?

Merrill Nisker : J'ai amené mes danseuses qui seront barbues et munies de godemichets rouges. J'aurais une très belle guitare. Ça fera comme du Kiss.

Vous avez participé à un documentaire Sex and rock. Que pensez-vous de la place des femmes dans le rock et pensez-vous participer à cette histoire?

Merrill Nisker : Je pense que les femmes devarient commencer à parler des hommes dans le rock et les hommes devraient commencer à parler des femmes dans le rock. Je suis contre la getthoïsation. Le féminisme débouche sur une impasse qui a donné naissance aux groupes comme les Spice girls ou inclusifs comme les Riott girls. En tant que femme j'essaie d'intégrer la partie femme et la partie homme. Les hommes devraient être plus objectifs dans leur manière d'aborder les femmes. Beaucoup de chansons demandent aux femmes de bouger leurs corps, leurs fesses, leurs seins mais ne demandent jamais aux hommes de remuer leur bite. Ça manque énormément dans la musique.

Que s'est-il passé lors du concert à Nottingham ?

Merrill Nisker : On m'a lancé une pile, une canette. Cela me rend encore plus hardcore. J'ai renvoyé la pile dans la figure de celui qui me l'a lancé. Si je craquais lors de ces incidents, ils gagneraient. Or moi, je veux rester sur scène et je réponds par plus de provocation.

Toute l'équipe avec laquelle vous avez commencé, comme Gonzalès ou Feist, s'est reconvertie. Seule vous continuez dans la voie initiale. Ne craignez-vous pas la confusion entre vous Merrill Nisker et le personnage de Peaches ?

Merrill Nisker : Non. Je n'ai pas du tout peur car je ne commet aucune confusion. Je sais exactement qui je suis.

Je suis devenue musicienne rock par accident parce que je jouais de la guitare acoustique et de la musique folk. Ensuite j'ai fait de l'avant-jazz. Puis j'ai rencontré Feist et Gonzalès. Nous voulions innover dans la musique. J'ai trouvé ma voie. Feist a un visage d'ange et joue de la guitare comme un démon. Le premier amour de Gonzalès est le piano. Nous sommes restés des amis très proches.

Il n'y a jamais eu autant de monde présent à une conférence de presse depuis le début du festival. Etes-vous consciente du fait que vous attirez le public davantage par votre personnage que par votre musique ?

Merrill Nisker : Je me rends bien compte que peu de gens me posent des questions. Peut-être devrais-je poser des questions ? Pourquoi êtes-vous venus ?

Pourquoi êtes-vous venue à la Route du Rock ?

Merrill Nisker : Ce que je fais dans mes concerts est normal pour moi. Je ne cherche pas à choquer mais à être acceptée. Ici ce n'est pas un festival de rock mais de pop. J'aimerai bien que la musique mainstream soit un peu plus subversif et que la musique underground soit davantage mainstream.

Face aux réactions très violentes que vous essuyez en concert qui sont autant de manifestations d'intolérance, vous êtes-vous fixé une limite?

Merrill Nisker : Il n'y a pas de limite. Ce qui me dérange beaucoup pour les femmes dans le rock c'est que lors de stage diving, il y a toujours des hommes qui essaient de mettre le pouce dans la culotte, ce qui est souvent arrivé à Courtney Love qui est une de mes amies. La limite est dépassée par le gars et c'est à la femme de réagir, de se mettre devant lui, de lui ôter sa chemise, son pantalon et de l'attraper par les couilles et de les lui écraser. Les réactions violentes viennent également des femmes qui m'ont pressé les seins. On m'a mordu, piqué, griffé. Ça les excite aussi.

Je fais de la musique. Personne n'a de question sur ce sujet ?

Avez-vous un nouvel album en préparation et dans l'affirmative, quelle en sera la thématique?

Merrill Nisker : Non. Pour le moment, je n'ai aucun projet d'album. Je n'ai vraiment aucune idée de ce que cela pourrait être car je n'ai pas eu une minute pour y penser car je tourne sans arrêt depuis un an. Avez-vous une idée ?

Des chansons d'amour romantiques.

Merrill Nisker : Non désolée c'est à Feist de les faire.

Du blackmétal acoustique.

Merrill Nisker : Ça sonne fantastiquement bien.

Pour l'avenir abandonnerez-vous votre groove box qui revient à la mode chez beaucoup de groupes ?

Merrill Nisker : Il est vrai que cette formule est un peu à bout de course. En même temps, ce n'est pas vraiment une marque de fabrique puisqu'on a du mal à me mettre une étiquette. Dans les magasins, on trouve mes albums aussi bien au rayon indé qu'électro. J'ai fait quelques remixes intéressants cette année dont un pour Yoko Ono, Kiss Kiss Kiss que je vais jouer ce soir, les butthole Surfers qui s'appelle Red neck sex que j'adore. C'est un des moments les plus exaltants de ma carrière.

Vous disiez que pour les gens éprouvaient des difficultés à apposer une étiquette sur votre musique. Si vous deviez le faire quelle serait-elle ?

Merrill Nisker : Je ne suis pas française, je n'aime pas les étiquettes. S'il le fallait, ce serait bien, extraordinaire, brillante, merdique... Mais je ne sais vraiment pas. Electronique punk ?


 

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crédit photos : Froggy


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"Le petit chaperon rouge" au Théâtre de la Huchette
"Les caprices de Marianne" au Théâtre des Gémeaux Parisiens
"Antigone" au Studio Hébertot
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"La folle et inconcevable histoire des femmes" au Théâtre Le Funambule Montmartre
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Du côté de la lecture :

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"Auschwitz 1945" de Alexandre Bande
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"Les opérations de la Seconde Guerre mondiale en 100 cartes" de Jean Lopez, Nicolas Aubin & Benoist Bihan
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