Dernière
journée pour cette 14ème édition de la Route
du Rock, nous sommes dimanche soir, Anaïs et Bérengère
sont toujours à leur poste dans la salle de presse.
Les premiers chiffres sont tombés : plus de 19 000 entrées,
le cru 2004 est une vraie réussite !
Dans un coin de la pièce alors que les concerts résonnent
dehors, quelques minutes volées aux deux stagiaires qui savourent
le succès du festival.
Quel est votre rôle et votre statut ici
?
Bérengère : Je suis en stage pour
une durée de 4 mois. Je suis arrivée en mai, parmi
les premiers des 7 stagiaires qui bossent sur le festival. J’ai
pris contact avec la presse, mis à jour notre base de données,
je me suis occupée des partenariats non payants et je supervise
la presse en général. Quand Anaïs est arrivée
nous avons bossé ensemble sur le dossier de presse et les
communiqués.
Anaïs : Je suis stagiaire depuis le mois de
juin et pour une dizaine ou une quinzaine de jours encore. J'ai
travaillé sur le dossier de presse et mon rôle ensuite
a été, entre autres, de gérer les demandes
d'interviews ainsi que les conférences de presse.
C'est un choix personnel de travailler sur ce
festival en particulier ?
Bérengère : Oui je suis déjà
venue plusieures fois en tant que festivalière, mais c'est
la première année que je viens pour travailler. Je
ne fais pas ce stage dans le cadre de mes études, je suis
en fac d'anglais, mais j'aimerais vraiment m'orienter pour travailler
dans ce milieu.
Anaïs : Oui bien sûr j'ai envoyé
plusieurs CV mais uniquement à des manifestations que j'appréciais.
Au départ j'aurais plutôt voulu travailler sur la programmation,
la presse je n'y connaissais pas grand chose, mais on m'a proposé
ce poste et je ne regrette pas , c'est une expérience très
enrichissante et gratifiante pour mon CV, j'ai beaucoup appris.
Quelles sont les relations avec les responsables
du festival, François Floret et Alban Coutoux ?
Bérengère : Très bonnes !!
François est plutôt là pour le coté "déconne"
, il est vraiment super au niveau relationnel. Quant à Alban
c'est de lui que nous dépendons, il supervise tout ce que
je fais et c'est à lui que je rends des comptes, c'est donc
un rapport plus sérieux.
Anaïs : On a reçu un très bon
accueil et l'ambiance est vraiment bonne. J'ai plus de rapport avec
Alban qui est notre responsable et ça n'est pas toujours
facile car il est très occupé. On doit donc travailler
dans le stress d'autant que je n'ai pas d'expérience, nous
ne sommes que stagiaires, mais finalement on arrive à bien
gérer tout cela et l'ambiance est restée excellente.
On a constaté qu'il y avait beaucoup de
monde dans l'espace VIP et Presse, combien d'accréditations
ont été distribuées et comment cela a t'il
été géré ?
Bérengère : Cette année une
stagiaire, Hélène, s'occupait spécifiquement
des accréditations car c'est un gros travail. Comme je suis
arrivée tôt, j'ai travaillé avec elle la-dessus.
Au final il y a eu 300 journalistes invités et 240 VIP et
professionnels, c'est plus que les années passées.
On a toujours privilégié les gens, même issus
d'un très petit média, qui ont fait des articles sur
nous par rapport à un journaliste d'un grand journal qui
n'aurait rien fait. Une campagne de promo a été faite
auprès des médias au mois de mai, puis une relance
début juillet auprès de ceux que l'on voulait voir
venir, les grands quotidiens comme Le Monde par exemple.
Et
qu'avez vous pensé de la prestation de ces journalistes ?
Anaïs : C'est vrai que beaucoup d'entre eux
viennent "à la cool" ! Il n'y a pas toujours beaucoup
de monde aux conférences de presse et les questions posées
ne sont pas toujours pertinentes.
Mais je les comprends, le festival a lieu à
la fin de l'été, et nombre des mensuels sont déjà
bouclés. Toutefois il se peut aussi que nous ayons manqué
des médias, la programmation a été bouclée
assez tardivement et nous n'avons peut être pas pris le temps
de faire le tour de la presse spécialisée (que je
ne connais personnellement pas) .
Cette année "le carnet de route",
journal du festival édité et distribué sur
place d'un jour à l'autre, a été distribué
mais en très petite quantité semble t-il, que s'est-il
passé ?
Bérengère : En fait cela faisait
plusieures années qu'il n'y avait pas de journal sur le festival.
Ceux qui faisaient cela avant étaient des personnes que François
et Alban connaissaient bien. Cette année une petite équipe
s'est proposée pour le faire, mais comme personne ne les
connaissait, la réponse a tardé à venir et
l'accord a été donné au dernier moment. Bien
sur aucun budget n'avait été prévu pour cela,
ils ont du se débrouiller avec les moyens du bord et ont
pu, par exemple aujourd'hui, tirer seulement 500 exemplaires, sur
les imprimantes de la salle de presse.
Anaïs : Cela s'est vraiment fait à
l'arrache ! Par des bénévoles de la région
et même un peu plus loin (un de l'équipe est de Brest).
Une partie de l'équipe avait déjà travaillé
sur le journal fait à Art Rock. J'avais aimé ce qu'ils
avaient réalisé alors j'ai tout fait pour qu'on les
accepte cette année ici, et je ne regrette pas car ils ont
vraiment fait un super boulot ! Malheureusement la diffusion restera
limitée à cause du manque de moyens...
Quel est votre bilan du festival ? Avez vous pu
en profiter ?
Bérengère : Je suis très contente
de la programmation, j'ai par exemple découvert Phoenix dont
je n'avais pas vraiment apprécié l'album mais qui
m'ont beaucoup plu sur scène. Et surtout l'ambiance est vraiment
très bonne ici, tous les bénévoles font preuve
d'une grande solidarité. On peut regretter qu'il n'y ait
plus que 2 permanents. Avant ils étaient 3 et je pense qu'à
2 c'est vraiment beaucoup trop de travail, Alban et François
sont toujours débordés.
Et l'autre point faible c'est que tout est
fluctuant au niveau financier notamment, les problèmes de
budget restent importants. (cf. interview
de François Floret). Sinon pour ma part je me suis réservé
une pause : ce soir je ne veux pas louper le concert de Blonde Redhead
!
Anaïs : Le festival est forcement toujours
un grand moment ! On a travaillé et on attend cela depuis
des mois. L'excitation était à son comble vendredi
soir, j'ai assisté au concert de dEUS, que j'attendais avec
impatience, en backstage, j'étais survoltée ! J'ai
également vu un peu du concert de Flotation Toy Warning mais
j'ai n'ai pas eu trop de temps à moi. Ce soir, c'est le dernier
jour, c'est plus zen, j'espère pouvoir voir Dionysos.
Côté artistes, avez vous recueillis
leurs réactions ?
Anaïs : Ils sont en général
contents du festival, de sa petite taille, et surtout de la ligne
artistique pointue, comme par exemple Dionysos qui sont heureux
de passer entre Blonde Redhead et Jon Spencer ! Mais nous sommes
un des derniers festivals de l'été et certains sont
fatigués, comme Air qui n'a pas voulu donner de conférence
de presse.
Pour terminer ... 3 mots pour décrire Votre
Festival ?
Bérengère : Coup de Coeur ! Oui c'est
bien ça : coup de coeur pour les artistes, pour l'ambiance
... Et je souhaite aussi surtout que la Mairie de St Malo, si elle
nous aide, ne se désengage pas d'une année à
l'autre !
Anaïs : Grande Expérience (je vais
déprimer en rentrant chez moi ! ) ; plutôt zen, malgré
les problèmes rencontrés, tout s'est bien géré
; et enfin une très bonne programmation ! Et ça se
ressent.
Merci beaucoup à Anaïs, Bérengère et
à toute l'équipe pour ce festival où nous avons
été très bien accueillis et bravo pour le week-end
qui restera un succès malgré la pluie du dimanche
soir qui a privé Bérengère d'une partie du
concert de Blonde Redhead ...
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