Le mardi 8 novembre 2011 à 20h à l'Action Christine, le CinéClub Néerlandais présente, en présence de Stéfan van de Staak, cinéaste et fils de Heddy Honigmann, "Au revoir" de Heddy Honigmann avec Johanna ter Steege, Guy van Sande, Els Dottermans, Stefan van de Staak (1995 - 1h54).
Sur le thème "un homme aime deux femmes. Peut-il les avoir toutes les deux ?" Jan, un homme marié heureux, rencontre la jeune Laura à la patinoire. Ils glissent dans la nuit sans un mot jusqu’à chez elle où ils se jettent l’un sur l’autre.
’est le point de départ (magistral, fait de silence, de rondes, de regards et de corps) de ce merveilleux mélo très physique. Etude minutieuse et sans complaisance du désir, du sentiment amoureux et de la passion, "Au revoir" décortique l’enchevêtrement romantique et de celui des corps, l’incertitude et la confusion.
Servi par trois sublimes interprètes (Johanna ter Steege, Guy van Sande et Els Dottermans), ce "gros plan sur la passion"» été développé quasi parallèlement à "Metal & Melancolie", documentaire primé dans le monde entier ; Heddy Honigmann considère elle-même les deux films comme parents.
Une rétrospective de ses films documentaires ouvrira "Le mois du film documentaire" à la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou.
A propos de Heddy Honigmann :
Cinéaste née en 1951 au Pérou, de parents juifs exilés d'Europe de l'Est, Heddy Honigmann a étudié au Mexique, en France et en Italie, avant de s'établir dans les années 1970 à Amsterdam. Elle trouvera sa place dans la société néerlandaise, mais choisira souvent de filmer des sujets à l'étranger : à Lima, les chauffeurs de taxi et d'autres habitants; à Paris, les musiciens du métro et les visiteurs du Père-Lachaise, ou, à Rio, des brésiliens âgés récitant de la poésie érotique.
"Aller au fond des choses en suivant une trajectoire en spirale", ainsi peut-on définir l'essentiel du travail documentaire de Heddy Honigmann. Sa façon d'interviewer derrière la caméra, en hors-champ, a été décrite par un critique comme "la méthode tire-bouchon".
Dans un style très personnel proche du "cinéma vérité", elle filme tout particulièrement la détresse d'hommes et de femmes, exilés, exclus, victimes de guerres, laissés pour compte dans leur lutte quotidienne pour la survie. |