Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce 40ème anniversaire du Cinéma Saint-André des arts
  (Paris Du 8 au 22 novembre 2011) 

Une fois n’est pas coutume, c’est à une salle de cinéma parisienne, et à l’esprit de son fondateur Roger Diamantis qui habite toujours ces lieux, que nous allons rendre hommage.

Impossible. Im-pos-si-ble. Totalement impossible qu’un quidam ou une quidame de Paname se prétendant cinéphile, ne serait-ce qu’en allant au cinéma dix fois par an, n’ait jamais franchi le seuil du Saint-André des Arts.

Ce 30 rue Saint-André des Arts devrait d’ailleurs, en toute logique, s’appeler le Saint-André du 7ème Art.

En cet automne 2011, on fête le quarantième anniversaire d’une salle née dans l’effervescence de l’après-1968 et qui a été le témoin privilégié de ces grandes années où l’on a cru que l’utopie pouvait triompher, où l’on a espéré que les mutations ne seraient pas qu’économiques et que le monde des idées allait triompher - au moins au cinéma - du monde de la marchandise. C’était un beau rêve !

Et quoi de mieux pour rêver avec le cinéma qu’un jeune restaurateur ayant appelé"Zéro de Conduite" le bistro qu’il tenait à l’intersection du boulevard Saint-Michel et de la rue Monsieur-le-Prince ?

Dès son ouverture, le Saint-André a fait les bons choix, notamment en projetant le film d’Alain Tanner, "La Salamandre" qui restera deux ans à son affiche. Suivront des monuments de l’art et essai, comme on disait encore fièrement à l’époque : Oshima et son "Empire des Sens", Wenders et son "Au fil du temps", Eustache, Garrel, Duras...

Mais la grandeur de Diamantis et de sa programmation est de n’avoir pas écouté le vent qui tournait, ne pas avoir céder dans les années 1980 à des choix plus confortables. Bien lui en a pris : alors que ces voisins en choisissant un cinéma plus consensuel, des auteurs maintenant installés et ne prenant plus beaucoup de risques esthétiques, disparaissaient un à un, mangés par les Grecs de la rue de la Huchette et de la rue de la Harpe, Diamantis, lui, parvint à survivre en s’entêtant à faire connaître des nouveaux venus : Carax, Jarmush, Kaurismaki.

C’est là aussi qu’on a pu vraiment découvrir l’unique film de Barbara Loden, le cultissime "Wanda", et que, damant le pion à la mollesse de la Cinémathèque, eut lieu à la fin des années 1980 une extraordinaire rétrospective Ingmar Bergman.

Dans les années 1990, celle du désenchantement et de la restructuration du parc cinématographique autour de quelques mastodontes, Diamantis n’a pas su ou voulu prendre le tournant commercial suivi par un Marin Karmitz. Il a continué envers et contre tout à faire connaître de jeunes auteurs prometteurs. C’est là, par exemple, qu’on a pu découvrir "Le Cri de Tarzan" de Thomas Bardinet, oeuvre dont l’injuste insuccès marque symboliquement la fin des principes de l’art libre et de l’essai joyeux...

On y a aussi toujours projeté des films acharnés à faire survivre l’esprit libertaire qu’aimait Roger Diamantis - et qu’on retrouve dans son propre film "Si je te cherche, je me retrouve".

Au Saint-André, l’écran était donc toujours ouvert aux vieux anars comme Claude Faraldo, ou même à Aguigui Mouna, qui ne manqua jamais une des séances du midi où l’on passait le film qu’on lui avait consacré. C’est là aussi où des nouveaux cinéastes combatifs bourraient encore au début des années 2000 la salle avec des débats enflammés d’idées. On pense évidemment aux documentaires cinglants de Pierre Carles et notamment à son inoubliable "Sociologie est un sport de combat" que l’on pourra revoir en sa compagnie le 21 novembre 2011 à 20 heures.

Long parcours, divers, varié, libre, que l’on découvre dans le choix des 40 films projetés pour fêter ces quarante ans ! Bon anniversaire au Saint-André-du-7ème-Art ! Et un grand coucou céleste à Roger Diamantis, rencontré jadis autour d’un micro, qui, là où il est peut-être, regarde sur l’écran géant du ciel tous les films plus grands que la vie !

 

En savoir plus sur la programmation :

Le site officiel du Saint-André des Arts


Philippe Person         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 15 septembre 2024 : Après la culture physique, retour de la culture tout court

Plus de jeux olympiques, plus de vacances, c'est belle et bien la rentrée sur Froggy et voici sans plus attendre le sommaire ! Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.

Du côté de la musique :

"Luck and strange" de David Gilmour
"Trénet en passant" de Guillaume de Chassy
"Happenings" de Kasabian
"Talkie talkie" de Los Bitchos
"Born horses" de Mercury Rev
"Moon Mirror" de Nada Surf
"And the lord don't think I can handle it" de The Silver Lines
Nouvelle saison du Morceau Caché ! premier épisode "Passerelles 1"
et toujours :
Retour sur le festival de la Route du Rock #32 avec Kae Tempest, Slowdive, Blonde redhead et beaucoup d'autres
"Endless loop" de MATW
"For those who have rocked we salute you" de Noise Gernerator
Rencontre avec le groupe Noise Generator
"Chaos" de Olivier Triboulois
"Hestia" de Pacôme Genty
"L'heure bleue" de Quatuor Zahir
"We want stars" de Sylvain Rifflet

Au théâtre :

"Arcadie" au Théâtre de Belleville
"Guten tag, madame Merkel" au Théâtre La Pépinière
"Le radeau de la méduse" à la Comédie Bastille
"Orgueil, poursuite et décapitation" au Théâtre de Belleville
"Petites histoires de la médecine" à la Manufacture des Abbesses
"Une faune au crépuscule" au Studio Hébertot

"L'extraordinaire destinée de Sarah Bernhardt" au Théâtre du Palais Royal
"Le fléau, mesure pour mesure" de Domaine National du Palais-Royal
et pour prolonger l'été en attendant que ces pièces arrivent dans vos théâtres :
Le récapitulatif des tous les spectacles d'Avignon chroniqués chez Froggy

Focus rentrée littéraire :

"Only lovers left alive" de Dave Wallis

"Amours manquées" de Susie Boyt
"Blackouts" de Justin Torres
"Emanciper ou contrôler" de Pascal Clerc
"Le débarquement de Provence" de Claire Miot
"Les présences imparfaites" de Youness Bousenna
"Seul restait la forêt" de Daniel Mason
et toujours :
"Après ça" de Eliot Ruffet
"Archipels" de Hélène Gaudy
"Dogrun" de Arthur Nersesian
"Le syndrome de l'Orangerie" de Grégoire Bouillier
"Les âmes féroces" de Marie Vingtras
"Les deux visages du monde" de David Joy
"S'aimer dans la grande ville" de Sang Young Park
Nos polars de l'été :
"7m2" de Jussi Adler Olsen
"La meute" de Olivier Bal
"Les effacées" de Bernard Minier
"Norferville" de Franck Thilliez

Il est toujours temps d'aller au cinéma ou regarder un bon film :

"Gondola" de Veit Helmer
"Aventurera" de Alberto Gout
"Karmapolice" de Julien Paolini
un DVD avec "Berlin boys" de David Wnendt
"Saravah" de Pierre Barouh
"La récréation de juillet" de Pablo Cotten et Joseph Rozé
"El profesor" de Marie Alché & Benjamin Naishtat
"Six pieds sur terre" de Hakim Bensalah
"Nouveau monde" de Vincent Capello
et toujours :
"La Gardav" de Thomas et Dimitri Lemoine
"Heroico" de Davis Zonana
"Roqya" de Saïd Belktibia
"L'esprit Coubertin" de Jérémie Sein

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=