Ce n'est pas parce que l'on est français que l'on doit porter un béret et sentir le fromage. C'est certainement ce que les deux frangins Hanak se sont proposés d'établir avec dDAMAGE, projet d'électro bicéphale.
C'est torturé, agité, insatiable, un rien tordu et aussi grinçant, dément, torve ou encore courbé, emmêlé, difficile à suivre – comme une collection d'adjectifs mise en disque, pour se donner des airs de bad boy du troisième millénaire, à faire passer les B.O de Trainspotting ou Matrix ou pour des livres-disques enfantins, récités par Marlène Jobert. Un sixième album aux allures de manifeste, une fois encore.
Attention tout de même, on risque fort de passer à côté du disque si l'on n'a pas déjà les deux bras engagés dans la machine de la musique électronique la plus artificielle. A moins que l'on ne fasse l'effort de s'intéresser de près à un certain nombre de substances prohibées, et que l'on n'aille s'agiter dans certaines soirées décadentes où l'on danse, jusqu'au bout d'une nuit aux allures de tunnel. Au bout, la lumière. |