Malgré son nom de sequel surnuméraire, Black Chinese II est le tout premier album du groupe Câlin, échappée électrobofesque de Yugo Solo et Francis Fruits, remarquables membres du très remarquable Rien.
Electro-bof-esque ? Le projet joue en effet à s'imaginer rétro-télévisuel, classe comme la music from the original motion picture d'un film de gangsters-ninjas des années 80, réalisée main dans la main par l'Alan Parsons Project le plus sérieux (souvenez-vous : Ladyhawke...) et de très enthousiastes amateurs de Kraftwerk et Gary Numan. Du post-K2000 ou post-Supercopter, en quelque sorte. L'un de ces disques, en tout cas, que la presse spécialiste généralisée (généraliste spécialisée ?) ne sait décrire autrement que comme "un O.V.N.I", incapable de parler bien d'une telle musique, entre Flash Dance, Trans Am, les années Minitel et le dadaïsme.
Le pire ? Cela fonctionne parfaitement ! Amplement de quoi animer avec joie et entrain les soirées décadentes qui vous réuniront à vos amis les plus hype & indieground. Ou : quand "ludique" rime avec "chic", "cinégénique" et "bonne musique". So arty. |