Commencer par la fin d'un concert, c'est un peu comme parler d'un film "Et à la fin, (compléter par ce que vous voulez !)" ou comme lire la dernière page du livre que l'on vient juste d'acquérir (si, si, ça arrive !). Et pourtant je ne résiste pas à vous rapporter une humeur volée à un couple descendant les escaliers de l'Aéronef, parlant du concert qu'il viennent de vivre : "Les plus : Selah Sue, les moins : ses zicos ; le son de l'Aéronef ce soir, ben faut aimer la basse !"
Bon on s'arrête là ? Non, cela serait un peu court mais, pour résumer, je suis sorti avec le même sentiment de ce concert… J'aimais bien le premier opus (et seul pour le moment) de la demoiselle Belge, et si je parle au passé, c'est que maintenant un effet de lassitude s'est un peu installé et d'autres bien bonnes choses sont arrivées à mes oreilles, mais néanmoins l'envie d'entendre sur scène cette voix ragga-soul, de voir ce minois de 22 printemps plutôt charmant, me promettait un bon moment en ce milieu de semaine !
Frustration du photographe qui a subi une lumière splendide (ironie !) pour les traditionnels trois premiers morceaux ? Simple mauvaise humeur du moment (peut-être… mais ce concert aurait dû l'adoucir) ? En un mot : bof. C'est encore plus court que le résumé de notre petit couple en introduction de cet article, je sais…
Pas de surprise donc : salle archi bondée, yeux bleus de la demoiselle à s'y perdre surmontée de sa maintenant traditionnelle choucroute capillaire, voix éraillée (pas le bon terme !) si typique et si inhabituelle, que je ne trouve ni vraiment ressemblante à feu tata Amy pour faire référence à la chronique du disque sur Froggy's, ni à Nneka. On sent que le spectacle est rodé, le rythme choisi bien en place, un "Daydreamer" d'Adèle intimiste pour débuter, l'explosivité d'un "Raggamuffin" ou "Crazy Vibes" ponctuant le coeur du concert (ah tiens, j'ai pu voir une réaction du public là !), avec au rappel un "Peace of mind" et un nouveau morceau dont je n'ai pas capté le titre…
Mais pourquoi vouloir en mettre plein les oreilles avec ces basses omniprésentes comme pour soutenir une voix qui n'en a franchement pas besoin ? J'aurais aimé tout au contraire de cette normalité de concert plus d'impertinence, de folie auxquelles j'aspirais et que je n'ai pas eu. La jeunesse de la demoiselle, son talent, s'en accommoderait tellement, et par moment elle n'en semble pas si loin… trop sage la belle !
Certainement un peu virulent ce report de concert mais j'aurais le droit de me faire un autre point de vue lors d'une session de rattrapage au Zenith le 30 mars 2012… ou pas. |