Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce La taupe
Tomas Alfredson  (février 2012) 

Réalisé par Tomas Alfredson. France/Angleterre/Allemagne. Espionnage. 2h07. (Sortie 8 février 2012). Avec Gary Oldman, John Hirt et Colin Firth.

S’il y a une raison inavouable, sournoise, peu patriotique, qui doit pousser à aller voir "La Taupe”, c’est la nomination de Gary Oldman comme interprète masculin aux Oscars qui en fait un solide adversaire de "notre" Jean Dujardin.

Car, même si celui-ci obtient la statuette tant convoitée, ceux qui ne l’ont pas trouvé meilleur dans "The Artist" que dans "Lucky Luke" pourront affirmer que Gary Oldman, qui traverse le cinéma mondial avec énergie et élégance depuis "Sid and Nancy" jusqu’à la série des "Harry Potter”, la méritait cent fois plus que le comique franchouillard de "Brice de Nice".

Derrière ses grosses lunettes, quasiment des hublots, il est George Smiley, le personnage emblématique des romans de John Le Carré. C’est une évidence, et comme disait l’autre, l’évidence est la marque du génie.

Face à la fine fleur des acteurs britanniques, toujours partants pour jouer aux espions russes déguisés en anciens d’Oxford devenus des huiles du Foreign Office ou des Services Secrets de sa Gracieuse Majesté, Gary Oldman incarne avec subtilité ce personnage à la banalité énigmatique qui cache une redoutable intelligence... Et elle lui sera nécessaire pour démêler un écheveau compliqué et découvrir qui est cette "taupe" soviétique caché aux sommets du mythique MI6.

Parmi les romans de John Le Carré, "La Taupe" faisait office de grand oublié par le cinéma. À la différence de "L’Espion qui venait du froid", de "La Maison Russie" ou de "La Constance du Jardinier", personne ne s’était risqué à l’adapter depuis sa publication en 1974.

Sans doute l’intrigue, aux mille méandres, aux ressorts trop psychologiques, rendait la transposition très compliquée. Et puis, l’évanouissement du bloc communiste semblait tourner en sa défaveur et reléguer aux oubliettes de l’histoire le récit de cette lutte aussi acharnée qu’obscure entre deux systèmes jouant à une absurde et sanglante partie de chat et de souris.

C’est donc à un pari risqué que s’est attaché le prometteur réalisateur de "Morse", le Suédois Tomas Alfredson, en reconstituant ce monde perdu du début des années 1970.

Il a soigné particulièrement les lieux, les atmosphères et son directeur de la photo, Hoyte Van Hoytema, a vraiment réussi à saisir un univers aux couleurs ternes, où domine une espèce de gris marron qui pourrit les autres couleurs, affectant aussi les âmes des protagonistes perdus dans leur double ou triple-jeu…

Alfredson a totalement compris que pour retranscrire Le Carré sur l’écran, il fallait retrouver avant tout son climat et placer des comédiens concernés en son cœur.

Outre Gary Oldman, on pourra donc revoir John Hurt, tel qu’en lui-même dans le rôle de "Control", et retrouver un Colin Firth plus complexe qu’en roi bégayant. Si l’on aime John Le Carré, au point de le reconnaître dans l’apparition hitchcockienne qu’il fait ici lors d’un "Spy Chritsmas Day", on sera forcément aux côtés de George Smiley dans son combat contre l’ennemi intérieur.

Si on est moins sensible à sa prose, ou pas très concerné par des collègues de James Bond travaillant plutôt dans les archives que dans les palaces, on aura plus de mal à pénétrer le film de Tomas Alfredson, qui, en cherchant la fidélité, peut parfois flirter avec l’académisme. Mais, quoi qu’il en soit, les amateurs de thrillers emberlificotés devraient y trouver leur matière favorite.

 

Philippe Person         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=