Après le groupe
allemand devenu multi ethnique Mardi Gras BB qui avait enflammé
la salle la veille, le Nouveau Casino recevait le trio écossais
de Biffy Clyro avec en première partie le groupe français
Hopper.
Avec le rock brut et incisif de leur premier album
A tea with D.,, Hopper avait placé
la barre très haut et la curiosité était grande
de les entendre en live d'autant que l'ambitieux quator nous avait
indiqué en interview
avoir hâte de se confronter à de belles salles
parisiennes.
Et bien force est de constater qu'il s'agit d'une groupe ayant
un très bon potentiel.
Chants
rauques, les voix duelles très atypiques de Dorothée
et Aurélia sont souvent poussées à la limite
du cri des riott girls sur des guitares tour à tour brutales
ou caressantes.
Les morceaux plus pop sur l’album comme "More
and more" ou "Colors"
prennent une amplitude bien plus rock en live.
Le batteur, pieds nus, se défonce sur ses fûts tandis
que le bassiste plane souvent, les yeux fermés, tout entier
dans son trip musical.
Il leur est difficile de quitter la scène après cette
courte prestation au moment même où l’on sent
qu’ils trouvent leur rythme de croisière et c’est
à regret qu’ils partent ("On en a pas eu assez
!" dit Aurélia) nous annonçant leur prochain
concert à la Java (qu’on se le dise !).
Le trio de Biffy Clyro arrive enfin sur
scènes après de longues minutes d'installations et
réglages dignes de superstars.
Mais
Biffy Clyro est une superstar car il arrive sous les acclamations
d'un public conquis d'avance, une horde de teen-agers qui reprend
les paroles en choeur et entre immédiatement en transedès
les premiers riffs.
Batterie basse et guitare forment un trio débordant d'énergie
toujours à la limite du gros rock qui tâche et délivre
un rock énervé aux guitares saturées.
Le public s'agite et les premiers pogo ne tardent pas, ainsi que
les portés au dessus du public. Ambiance jeune et rebelle
donc pour un concert plutôt brouillon dont les morceaux du
dernier album en date, The vertigo of bliss,
ne semblent pas en live aussi imparrables qu'en version studio notamment
en ce qui concerne les mélodies.
Trop fort, trop bruyant même pour pouvoir ressortir de ce
magma sonore qui devient vite trop répétitif.
Dommage car l'énergie et la voix acérée sont
hors du commun, cela s'entend et cela se voit, le guitariste barbu
et chevelu tombant la chemise dégoulinante de sueur et dévoilant
un corps tatoué de toute part ajoutant au coté rock
'n ' roll de la chose.
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