Si vous cherchiez un artiste capable de faire passer Art Garfunkel et son pote Paul Simon pour de dangereux dégénérés hargneux armés, vous pourriez bien l'avoir trouvé : Tamas Wells (on vous parle, bien évidemment, des Simon & Garfunkel façon Old friends, la chanson, pas l'album ; on voit bien quel sommet d'agressivité l'on considère ici).
L'homme n'en est pas à son coup d'essai, puise son Australie natale, et même d'autres pays du monde (Japon, Chine...) ont déjà eu le plaisir d'en entendre trois albums (A Mark on the Pane en 2004 ; A Plea en Vendredi en 2006 ; Two Years in April en 2008). Thirty people away est même sorti là-bas dès 2010. C'est donc bien une réédition (enrichie d'un nouvel artwork et de deux vidéos) que s'offre le label Les Artisans du disque pour sa première publication.
Les compositions tournent toutes autour d'une pop très douce, mâtinée de folk, où domine la voix du chanteur. C'est la plupart du temps très joli, bien arrangé et pas plus répétitif que la moyenne du genre. Rien que de très réglementaire et parfaitement inoffensif, donc, et réalisé avec cœur et authenticité.
Manque certainement à cela LE tube imparable, son "Mrs Robinson" ou son "Sound of Silence" à lui, un hymne pour génération bobo avide de comédies sentimentales, un petit quelque chose pour faire la différence avec les autres chanteurs de belles chansons. Ah ? On me dit dans l'oreillette qu'il serait beau garçon. Hé bien voilà. |