Les fans d'Anthony Reynolds le savent. L'ex-leader de Jack, groupe de pop anglais qui connut son heure de gloire dans les années 90, n'a jamais réellsement quitté l'actualité musicale.
Pourtant, sa carrière faite de hauts (petite célébrité pendant la période Jack) et de bas (pas mal d'errances ensuite, un désert qui est passé par la campagne anglaise et le soleil espagnol) n'a jamais réellement été interompu et de collaborations en rééditions, en passant par deux albums solo et l'écriture de quelques biographies (notamment sur les Walker Brothers et sur Léonard Cohen), le Gallois se retrouve aujourd'hui à sortir (enfin) une compilation de son travail de 1995 à 2011, intitulée de façon très optimiste Life's too long.
Ce double album, avec un très joli livret (préférez la version disque à la version numérique donc) est avant tout un disque d'amour.
Dédié à sa compagne Cathy dont le portrait orne par ailleurs la pochette de Kingdom Of Me, EP tiré de cette compilation, ce disque est avant tout une sorte d'hommage, de présent amoureux de Reynolds à celle qui partage ses jours lui offrant le meilleur de ce qu'elle aime, parmi ses très nombreuses compositions.
Excellente occasion pour nous de retrouver ou découvrir 30 morceaux remis légèrement au goût du jour. Il y a de tout sur cet album : de vieux titres incontournables, des morceaux plus récents, des ballades, des chansons plus énergiques, anecdotiques ou indispensables.
Les quelques incontournables sont là comme "White jazz" mais manque tout de même "Nico's children" ou des choses plus triviales comme "I love my radio on" que l'on trouvait sur l'album solo d'Anthony.
Les British Ballads, autre disque solo sorti sous son nom complet, sont également de la partie. Tout comme le très beau "Filthy names" et beaucoup de compositions de l'époque Jack/Jacques. Une pop aussi énergique que mélancolique.
Autre pièce maitresse de cette compilation, "Io bevo", magnifique et poignante" ballade" inspirée par une chanson d'Aznavour et co-écrite avec Gianluca Maria Sorace du groupe italien Hollowblue.
Au total, 30 titres pour faire un tour d'horizon assez complet du bonhomme et à la fois faire patienter et donner envie d'une suite à cette déjà jolie carrière à la frontière du crooner, du dandy pop et de la folk. So british. |