Imaginez qu'une Siouxsie Sioux à la pop reprenne des titres d'Elizabeth Anka Vajagic / Evangelista avec The Drones en backing band. Vous aurez une idée de ce à quoi peut ressembler l'ouverture de Prisoner, le premier album des australiens The Jezabels.
La suite de l'album s'assagit peut-être légèrement, et l'on pensera à Inxs plutôt qu'aux Drones, à Karen O plutôt qu'à Siouxsie Sioux, à Patti Smith trente ans après. Mais enfin. On sera probablement dérouté aussi par la variété d'atmosphères convoquées au long des treize titres, dont l'unité est thématique plutôt que musicale : l'album est pensé comme une longue lettre adressée à un prisonnier, et explore largement les thèmes de la liberté, de l'espoir, de l'attente – et leurs inverses.
Un chouette premier album, qui a fait son petit buzz indie de l'autre côté du monde. Ce qui est sûr, c'est que l'on gardera un œil sur les prochains coups d'Hayley Mary, l'énergique frontwoman de ce quartet-là, qui porte largement le disque. |