Ça commence dans une atmosphère ténébreuse, des claviers étranges, des hurlements, l’angoisse, Suspiria ? Profondo Rosso ? Dès les premières secondes, on aura compris que ce Dead as a Dodo ne sera pas un disque comme les autres. Les fans de Dent May détesteront, à n’en pas douter !
Joy as a Toy est un trio belge avec une solide expérience de la scène ayant pour ambition de faire danser son public sur un rock sauvage et improvisé ! Tout un programme !
L’idée de ce disque de "vampire rock" (sic !) a germé lors du festival fantastique de Bruxelles où le groupe avait, aidé de Pierre Vervloesem (mixeur des premiers dEUS), revisité le répertoire de Goblin (metteur en son des films de Dario Argento). Le résultat est pour le moins surprenant et iconoclaste mais parfaitement cohérent. Joy as a Toy mélange avec gourmandise dans ce Dead as a Dodo, le free jazz, le rock progressif, Morricone, les stridences et ambiances de Goblin, la blackploitation et la folie créatrice de Mike Patton (Faith No More, Mr. Bungle, Fantômas…) ou de Naked City.
C’est sombre, c’est venimeux, corrosif et rutilant, c’est psychédélique et foutraque, vaporeux et angoissant. C’est tout simplement jubilatoire pour ceux qui aiment ce genre de musique ! Et pour ceux qui ne connaitrait rien à l’œuvre du maître italien du Giallo, sachez que Joy as a Toy parvient à maintenir une tension tout le long de ce disque, parvenant facilement à occulter les images et mettre nos nerfs à vif. |