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Interview de Laurent Houdard et Guillaume Simon  (Paris)  octobre 2004

Le trio Shine, né de la rencontre de Guillaume Simon, Laurent Houdard et Hanane Laraki, a sorti un maxi 5 titres qui a retenu notre attention. Entre l'écoute de ces titres et leur concert au Canal Opus, nous avons rencontrés les deux premiers pour en savoir plus.

Au xtermes de cette interveiw, il apparaît que Shine est un groupe en pleine maturation tant en ce qui cocnerne leur musique que l'évolution du groupe.

Qui est Shine ?

Guillaume : Le groupe est composé de Laurent (guitare, réalisation, arrangements et programmation), Guillaume (écriture, claviers, saxophone, guitare) et sur le maxi Hanane (voix). A la base, nous sommes 3 plus des musiciens sur scène. Nous avons également une autre chanteuse américaine, Jessica qui a une voix plus soul.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Guillaume : Par un ami commun. Nous avons fait la même école d’ingénieur un peu en même temps. Un de mes amis a travaillé avec Laurent.

Laurent : J’étais un ancien collègue de boulot et il m’a dit puisque tu aimes le jazz j’ai un ami qui fait des concerts. Je suis allé voir Guillaume en concert et j’ai bien aimé. J’y suis retourné et puis j’ai fait des photos que je lui ai envoyé. Et puis voilà, de fil en aiguille….

Votre répertoire était donc plutôt jazz à l’origine ?

Guillaume : J’ai un autre groupe Union Square Group qui est un groupe de jazz moderne qui existe encore aujourd’hui. Mais avec Laurent, nous sommes partis sur une autre direction que j’avais envie d’explorer : la chanson pop-électro.

Et vous ?

Laurent : Je faisais plutôt des petits concerts entre amis ou pour la fête de la musique dans un registre pas seulement jazz. C’est mon premier projet d’envergure.

Envergure pour quoi ?

Laurent : Dès le départ nous avons senti qu’il s’était passé quelque chose et que nous nous complétions.

Guillaume : Nous avions envie de faire quelque chose dans la même direction. Et il semblerait qu’on ne se soit pas trop trompé.

Au départ, vos morceaux étaient donc uniquement instrumentaux ?

Guillaume : Oui.

Laurent : Au tout début. Mais très rapidement nous avons eu envie d’une voix et en définitive tous les morceaux sont chantés. Nous avons rencontré Hanane qui était l’amie d’un ami musicien avec qui je jouais.

Ce n’est donc pas la chanteuse qui a influencé la couleur musicale du maxi ?

Guillaume : Sa voix constitue quand même une influence.

Les morceaux ont été composés après l’avoir intégré au groupe ?

Guillaume : Il n’y a qu’un morceau One day qui a été écrit avant.

Vous avez une formation musicale ?

Guillaume : Nous jouons de vrais instruments. Avec Laurent j’ai découvert tout l’aspect intuitif de l’électronique, la recherche de sons qui est aussi intéressante que de jouer d’un instrument. J’ai joué du jazz sur le tard, beaucoup et longtemps. Je m’équilibre mieux aujourd’hui entre la pop et le jazz.

Qui compose les morceaux ?

Guillaume : Les deux. Sur ce maxi les morceaux sont de moi sauf Insomnie qui est de Laurent.

Ces morceaux sont bien éloignés du jazz moderne. C’était un exercice ?

Guillaume : C’était une envie, un besoin, exprimer une autre facette. Et notre rencontre est bien tombée.

Et ce n’est pas difficile de changer de registre ?

Guillaume : Si. Car je n’avais pas écrit de chansons auparavant. Construire une chanson s’apprend. Il y a des réflexes à acquérir. Il y a des structures de morceaux à respecter, trouver un rythme, ce qui n’était pas naturel il y a un an et demi.

Le fait d’avoir une formation musicale n’aide pas ?

Guillaume : Ce qui aide c’est de savoir expliquer aux autres ce que l’on veut. Sans base d’harmonie ou de solfège, il est difficile d’expliquer à des musiciens qui arrivent ce que l’on veut. Mais ce n’est pas non plus la panacée. Ça ne suffit pas.

Comment avez-vous procédé pour mener ce projet à terme ?

Guillaume : Nous avons commencé par un 2 titres sur lequel on a senti un retour. Ça plaisait. Nous avons fait quelques concerts. Notamment un en Angleterre puis à Paris. Mais nous n’avons pas pris contact avec des maisons de disques. Nous avons donc été encouragé à faire un maxi. C’est ce que nous avons fait. Nous voulions qu’il soit correctement fait pour le proposer aux gens et voir ce qui se passe.

Ce maxi a déjà été expérimenté en concert ?

Guillaume : Oui. Nous en avons de bons retours, et des retours professionnels également. Ça commence à passer à la radio, française et étrangère.

Vous sentez un frémissement ?

Guillaume : Cela étant, il nous reste beaucoup de travail pour préparer la scène du 13 octobre où nous jouerons tout l’album à venir. La scène c’est encore un autre travail.

Vous avez fait beaucoup de scène ?

Guillaume : Non. Nous avons fait 5 concerts. Notre démarche est l’inverse maintenant. Nous avons attendu d’avoir un maxi fini pour faire des concerts. Maintenant nous allons faire des concerts pour tester les morceaux de l’album à venir.

En concert, le groupe va être plus étoffé ?

Laurent : Il y aura des musiciens qui ont participé au maxi et puis d’autres.

Guillaume : Ce sont avant tout des amis qui sont intéressés par cette voie. Nous serons 8 sur scène. Ça paraît beaucoup mais il faut ça. Nous ne faisons pas du rock-rock mais une musique qui demande une certaine sophistication au niveau des arrangements. Les morceaux que l‘on fait tiennent la route en acoustique.

Ça commence comme ça.

Laurent : Oui. La plupart du temps Guillaume m’envoie un truc piano-guitare-voix et me demande mon avis.

Guillaume : Nous jouerons avec 2 claviers, une guitare acoustique et une électrique, un ordinateur, une basse, une batterie et 2 chanteuses.

Cela doit être l’enfer pour les répétitions ?

Guillaume : Oui.

D’autant que vous devez avoir un travail à côté ?

Guillaume : Moi et Laurent nous ne faisons que ça en ce moment. Ce que nous faisons demande beaucoup de temps. Les autres musiciens dont certains sont professionnels disposent de moins de temps. Mais quand on a la foi…

Laurent : …on y arrive. Le fait qu’ils soient professionnels et motivés permet d’aller plus vite.

Ce concert est le seul programmé pour le moment ?

Guillaume : Nous avons joué le 18 septembre à House of Live, le 4 novembre nous jouerons à la Péniche 6-8 près de Notre Dame. D’autres vont venir. Nous avons vraiment envie de faire des concerts.

Votre maxi autoproduit est disponible dans des points de vente ?

Guillaume : Oui. Il est vendu à la FNAC.

Laurent : Il a été en écoute à la FNAC ce qui permet une percée.

Guillaume : Le passage en radio aide aussi.

Vous avez tout fait seuls ?

Guillaume : Oui. Au début. Maintenant nous avons une amie qui est notre manager et s’occupe de toutes les démarches qui prennent beaucoup de temps. Nous avons contacté surtout les radios et les webzines qui sont attentifs à ce qui se passe.

Pour le concert du 13, vous avez contacté les professionnels ?

Guillaume : Oui. Je ne sais pas s’ils viendront. Nous avons un titre qui va bientôt sortir dans une compilation électronique. Donc nous commençons à intéresser un peu les labels. Le 13, c’est notre concert le plus ambitieux.

Quelle musique fait Shine ?

Guillaume : Ce n’est pas du jazz ça c’est sûr…

Laurent : …mais c’est dur à définir car ça part dans plusieurs directions avec pas mal d’influences. Nous avons mis pop électro. Mais encore…."Ashbury" est trip hop. C’est plutôt pop au sens large et non péjoratif du terme.

Les autres morceaux qui existent déjà pour un prochain album sont de la même couleur musicale ?

Guillaume : Ils possèdent une tonalité plus rock.

Comment sonneront les morceaux en live ?

Guillaume : Par exemple le morceau "Ashbury" est basé sur une boucle qui n’est pas reprise en live. Donc le son est différent. En revanche, Insomnie qui est en version courte sur le maxi sera plus développé. Non pas pour le rallonger mais pour l’amplifier. Le final de "One day" est également un peu plus étoffé. "Daylight" comportera des arrangements différents. En revanche "Hawaï" reste très proche de la version album.

La formation à 8 permet donc de reproduire ce que vous avez fait avec des samples pour l’album ?

Guillaume : Oui. Mais nous rejouerons certainement avec des samples car une formation de 8 est lourde même si elle donne de la densité et de l’humain.

Quid de l’album ?

Guillaume : A priori nous allons faire un album quoi qu’il arrive sauf dépression nerveuse simultanée de tout le monde.

En autoproduction ?

Guillaume : Nous ferons des maquettes mais nous ne pourrons pas aller aussi loin que sur le maxi si nous sommes tout seuls. Compte tenu des retours nous espérons qu’un label pourra nous aider. Je suis optimiste parce que nous faisons plaît.

A terme votre projet débouche sur une carrière professionnelle ?

Guillaume : La musique est déjà mon métier.

Laurent : En ce qui me concerne, pour l’instant c’est mon métier.

Donc vendre des disques, être disque d’or ?

Guillaume : Au moins arriver à vivre correctement de ce que l‘on fait. Jouer derrière avec des gens qui chantent devant. C’est commercialement possible. Un groupe comme Zero 7 y arrive en Angleterre.

Laurent : Nous ne voulons pas devenir des stars mais avoir les moyens de continuer.

Vous avez joué d’ailleurs avec un membre de ce groupe ?

Guillaume : Oui, fortuitement. Leur démarche artistique nous plaît bien.

Quel est votre public ?

Guillaume : Nous n’en savons rien encore. De toutes façons, essayer de cibler serait une erreur.

Laurent : Notre démarche n’est pas de cibler un public mais de faire la musique que l’on aime.

Quelles sont vos influences musicales ?

Laurent : Zero 7 certainement. Mais à part eux, si influences il y a elles sont multiples et inconscientes. J’apprécie Radiohead, Archive mais je ne veux pas reproduire ce qu’ils font.

Guillaume : Nous n’avons pas de guide spirituel.

Comment se passe lécriture des morceaux ?

Guillaume : J’écris la musique et les textes à partir d’accords à la guitare ou au piano. L’écriture des textes est le plus difficile pour moi.

Vos textes sont plutôt en anglais ?

Guillaume : Oui. Sur le maxi, Insomnie écrit par Laurent est en français. Il y en aura sans doute 3 sur l’album dont un texte écrit par un membre du groupe Superflu.

Si vous ne disposiez que de 3 mots pour caractériser votre musique, quel serait votre choix ?

Guillaume : A toi de réponrde...

Laurent : Je dirais "émotion". Un seul mot c’est plus facile.

Guillaume : Je dirais "choses à dire"

 

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