Réveil en douceur pour ce dimanche toujours sous le soleil, sans l'ombre d'un nuage. Le festival se termine, trop vite, trop court, ponctué de bons moments et pourtant si fatiguant. 4 jours de concerts, quelques découvertes, de grosses confirmations. Il restait toutefois quelques perles à découvrir.
Et dès les premiers pas sur la pelouse du festival, on sent que la journée va bien commencer. L'Ensemble Matheus, musiciens classiques, est sur la grande scène, accompagné de la cantatrice suédoise Malena Ernman, grande, blonde, majestueuse sur cette scène géante. Le spectacle ira crescendo, passant d'un classique à une reprise de Jimmy Cliff et du Barock'n'roll. Malena Ernman communique son plaisir au public, s'approche des premiers rangs et s'agite tant qu'on espère même la voir slammer à la fin du concert. Un moment Incroyable, communion des artistes, aux anges, et du public pour un des plus émouvants concerts du festival.
Changement radical de programme sur la scène rap de ce dimanche, avec Dope D.O.D, amateurs de monstres, grimés en Jason, avec lentilles de contacts et coiffures terrifiantes. On n'ose même pas comprendre les paroles outrageantes qu'ils déversent sur le public très jeune (certains n'ont même pas 16 ans !) et on s'amuse juste des looks improbables en redoutant la suite sur cette scène.
Pendant ce temps sur la grande scène, et avant le désastre Dylan, Shirley Manson, Butch Vig et la troupe de Garbage relisent leurs classiques. Les tubes d'il y a 10 ans fonctionnent toujours. La chanteuse se la joue Madonna, en jeune, faisant courir ses gambettes de la scène jusqu'à l'avancée dans le public, et même ceux qui ne connaissaient le groupe découvrent l'efficacité des chansons. Beau retour.
Alors que sur la petite scène les groupes de rap, 1995 ou Orelsan, se succèdent en balançant leurs violences gratuites aux gamines des premiers rangs, on attend Dylan. Tout le monde attend Dylan. Le messie, désiré depuis 20 ans par les organisateurs, le summum de la programmation, mieux que Johnny et le grand Charles réunis. Le résultat sera une épave en retard, sans bonjour ni au revoir, sans regard au public, sans plaisir. Un échec total rappelant quelques grands coups du défunt festival de Bobital tant moqué par les Charrues qui s'était déjà cassé les dents sur ce genre de légendes. Personne n'avouera jamais s'être fait berné mais on espère juste que les AC/DC ou Madonna tant attendus sur le festival feront meilleures figures.
Juste après, Kasabian, les mauvais fils des mauvais Stone Roses essaient de prolonger le concert, tels les (faux) mauvais garçons qu'ils sont avant de laisser la main à Beth Ditto de Gossip, magistrale dans son rôle de show girl trash, fumant et buvant sur scène, déclinant son dernier album et ses tubes avant de rester seule en scène à demi nue, offrant aux derniers noctambules encore en forme un concert a capella pour lequel la dernière solution pour clore le festival sera de couper le micro.
4 jours, plus de 100 concerts, peu d'erreurs, une organisation presque parfaite, un vrai régal en attendant l'année prochaine. |