C’est surtout mon côté danseur qui nourrit mon attirance pour la musique électronique. Et c’est lui qui m’a poussé à vouloir écouter 1984, premier EP du groupe francilien Night Riders, sorti sous le label Mozzarella Recordings. On en parle dans les milieux électro et ils avouent avoir des affinités stylistiques avec The Chromatics et Glass Candy.
Le premier morceau, "Spring Time", révèle le son du groupe : synthétisation massive avec prédominance des tons graves. Mais il révèle aussi la voix stupéfiante de Charlotte Leclerc, une voix qui bouleverse les conventions et me semble au début déjantée et en décalage avec le ton. Peu à peu, tout au long du disque, on se laissera entraîner dans l’atmosphère et la voix de Charlotte commencera à s’imposer comme une des voix actuelles les plus emblématiques.
Revenant à l’EP, avec "Heartbeat", deuxième morceau, on se rappelle du nom du groupe et on se retrouve dans l’ambiance hypnotique de "Star Trek" et ingénue de "K 2000", on se souvient des voix des premiers ordinateurs et robots conçues par la main et par l’imagination humaines… Et toujours la voix fascinante de poupée électronique de Charlotte.
Le morceau suivant est le seul chanté en français. "Bain De Minuit" dévoile le côté danseur des Night Riders, mettant tout son arsenal électro au service d’un rythme séduisant, et devient mon préféré du disque.
La clôture de 1984 est assurée par le morceau "Beyond Time & Space", excellent comble épique et psychédélique du disque, et me permet enfin d’identifier une affinité qui était latente pendant tout le disque avec les suédois The Knife. C’est un beau final. J’attends avec impatience le LP qui est en préparation. |