Balthazar nous avait déjà fait plutôt une bonne impression avec un premier album Applause, mélange d’Artic Monkeys et de The Rapture, aux mélodies et au sens du groove largement maîtrisé. Un album qui les avait propulsé d’un coup nouvelle promesse du rock belge, et on sait à quel point le rock Belge est bon !
"The words come out like rats leaving a sinking ship"… Bonnes impressions plus que confirmées avec ce Rats, condensé du meilleur du quintette belge. Plus sombre et introspectif que son prédécesseur, mais plus subtil et habité aussi, Rats évoque l’essence du groupe, où des mélodies ciselées racontent des histoires d’amour et de désirs insensés !
Oscillant entre rock et pop, Marteen Devoldere laisse, et c’est un changement notable, traîner le phrasé de sa voix avec une certaine nonchalance rappelant parfois un Pete Doherty apaisé. Doué de strabisme, Balthazar a un œil qui regarde vers l’Angleterre pendant que l’autre regarde vers la France, ou plutôt vers Serge Gainsbourg, musicien adoré par le groupe, that’s the kind of music and poetry we really enjoy.
Avec précision, et délicatesse les belges distillent cuivres chaloupés, rythmiques venimeuses, mélodies solides, violon lumineux le tout dans un grand ambitus de nuances. Et aux vues de titres aussi bons que "The Oldest Of Sisters", "Sinking Ship" sentant l’écume et le varech, les très Gainsbourgiens "The Man Who Owns The Place" ou "Later", "Joker’s Son" rappelant Beirut, on peut prédire de beaux jours à Balthazar. Si l’on voulait résumer, Rats contient une musique qui sous des airs désinvoltes cache de petits trésors d’orfèvrerie pop… |