Groupe francais monocéphale, Débruit officie dans un registre qui n'est pas forcément ni ma tasse de thé, ni la madeleine de Monsieur Proust que j'aurais à tremper dedans.
Pourtant, il y a quelque chose d'attirant sur ce From the horizon.
Peut-être ce mystère que génère cette musique impalpaple, inqualifiable. Ou alors c'est ce côté un peu désuet qu'elle peut prendre parfois, me ramenant directement à mon adolescence, devant les exploits des demomakers sur Amiga et leurs incroyables compositions sur 4 pistes sur son soundtracker.
Débruit, c'est un peu Daft Punk qui aurait pris trop de boissons énergétiques, voire d'autres produits excitants et pas en vente libre et qui serait parti en vacances en Afrique.
L'album est en effet teinté largement de sons et de rythmes africains donnant à l'album un côté world electro original. Débruit destructure, reconstruit différemment, semble même parfois faire de son mieux pour éviter savamment toute ligne mélodique dans ses morceaux qui en deviennent tout aussi intriguants qu'agaçants, selon les titres et votre état d'esprit.
Quoi qu'il en soit, ce disque est à l'image de sa pochette. Surréaliste, kitch, bordélique, contemporain et sans queue ni tête, sauf à vouloir aller y chercher une signification que l'artiste lui-même n'a peut-être pas envie de donner, ou de connaître. A ne pas mettre entre toutes les oreilles mais à découvrir pour vous faire une idée si vous êtes fan de collage, bidouillages electro, et rythmes africains. |