Jacques De Vos, amoureux de l'oeuvre du peintre te sculpteur Jean Lambert-Rucki, ouvre les portes de sa galerie à une belle et large sélection de pièces de son "Bestiaire" qui l'inscrit dans l'Age d'or de la sculpture animalière en France des années 1910-1950.
D'origine polonaise, formé à l'Académie des Beaux-Arts de Cracovie, Jean Lambert-Rucki s'est installé à Paris en 1911 à l'époque des heures chaudes de Montparnasse.
Compagnon de route de son compatriote Moïse Kisling, co-locataire de Modigliani, ami de Soutine, il fut membre de l'Union des Artistes Modernes et de la Section d’or et se distingue pour sa statuaire animalière qui, même quand elle vise à l'épure pour tendre vers la quintessence du rythme est empreinte d'un exceptionnel vibrato émotionnel.
Le Bestaire de Jean Lambert-Rucki : "Derrière l'animal l'Homme, auprès de l'homme l'Animal*"
Le bestiaire de Jean Lambert-Rucki abrite les animaux familiers, les animaux de compagnie, comme le chien et le chat qui cohabitent sur le dallage de la cuisine dans ("Entre chien et chat"), et les humbles animaux de la ferme.
Même dans une approche qui s'écarte du naturalisme académique, l'animal est empreint d'une douce humanité, celle du regard et de la main qui l'ont modelé qui affleure toujours sous la beauté plastique de la forme.
Ses oeuvres sont parfois à la croisée des styles associés dans un syncrétisme harmonieux.
Ainsi, l'art tribal africain : une des gueules du trio de "Chiens" ressemble à un masque nègre comme le traitement de la lampe "Femme à l'oiseau" évoque un totem.
Le travail sur les ombres portées avec des sculptures filiformes rappelle celui de Giacometti mais il y introduit la polychromie joyeuse ("L'ombre et l'âne") comme les surfaces lisses se calque sur celles de l'Art déco ("Vache et son petit", "Ours dans la forêt").
Et il pratique également une stylisation cubisante qui va presque jusqu'à l'abstraction ("Le coq").
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