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puce La machine à explorer le temps
Théâtre de l'Alhambra  (Paris)  octobre 2012

Conte musical d'après l'oeuvre éponyme de H.G. Wells, mise en scène de Sydney Bernard, avec Avec Sydney Bernard et Thierry Le Gad.

Voilà un spectacle qui aurait plu au roi de l'illusion Robert Houdin et à son disciple inventeur de la fiction cinématographique, Georges Méliès. Un spectacle placé sous le signe de l'imagination, de la poésie et de la féerie.

Après avoir adapté "Vingt mille lieues sous les mers" de Jules Verne, Sydney Bernard s'attaque ici à un autre chef-d'oeuvre de la littérature d'anticipation, "La machine à explorer le temps" de H.G. Wells.

Attention ! Dans ce projet singulier, il ne s'agira pas de reconstituer le roman scènes par scènes, avec notamment la découverte des Morlocks, les terrifiants vampires qui peuplent la Terre en l'an 802 701, date où l'explorateur arrêtera sa merveilleuse machine. Non. Sydney Bernard a pris le parti, risqué sur le papier mais totalement réussi sur la scène, d'emmener le spectateur lire le roman de Wells avec lui.

Le principe est donc de créer l'ambiance pour que de son siège le spectateur participe à la lecture de Wells. Deux personnages, le narrateur joué par Sydney Bernard et l'explorateur interprété par Thierry Le Gad sont dans le décor futuriste du roman de Wells, vont et viennent dans cette structure impressionnante, se doublent et se dédoublent, et décrivent ce qu'ils voient.

C'est au spectateur d'imaginer le hors champ comme s'il était en train de lire. À la différence qu'ici, il est mis en condition avec des effets qu'il serait vulgaire d'appeler spéciaux et qui méritent d'être qualifiés de féeriques.

Tout commence par un tableau noir débordant d'équations, celles censées inventer dix ans avant Einstein une théorie digne de la relativité. Quand le tableau s'ouvre laissant la machine décoller vers le rêve, c'est un noir tourbillon vidéo de symboles mathématiques qui remplit l'espace. Pendant cette plongée à 800 millénaires du vingtième siècle, nos deux aventuriers installent une espèce de bâche qui va recouvrir l'espace scénique...

C'est en fait une structure gonflable d'une grande ingéniosité et d'une grande beauté, qui prendra bientôt des formes évolutives, créant à l'envi des collines ou des palais, une structure alternant les pleins et les déliés et sur laquelle nos explorateurs grimperont ou descendront, iront et viendront, pratiqueront même l'escalade.

Ce décor gonflable ne sera pas inerte mais vivant et surtout parcouru par des jeux de couleurs, des ambiances alternant sérénité et angoisse, lumière et obscurité, avec des formes toujours originales et esthétiquement réussies.

Il faut vraiment souligner qu'on est sous la houlette de Sydney Bernard devant un travail collectif où s'agrègent bien des talents, comme celui de Patrick Chemin (décor), de Laurent Fallot (lumière) et de Loïc Le Cadre (vidéo et décors sonores). Sans oublier la musique du Chapelier fou parfaitement adapté au séjour du disert narrateur et du sympathique professeur moustachu dans un avenir aussi fascinant qu'inquiétant.

Un spectacle qu'on conseillera fortement à tout le monde, et particulièrement aux enfants dès sept ou huit ans, à condition qu'ils soient curieux et ouverts à d'autres propositions que la "magie Disney".

"La machine à explorer le temps" sera ainsi une extraordinaire contre-proposition. Comme leurs parents, ils ne devraient pas regretter cette exploration. Il est aussi fort possible qu'elle leur donne envie de découvrir le roman.

Encore une raison de partir sans crainte pour cette belle exploration du temps et de l'imaginaire... Sans oublier un effet final qu'on ne révèlera pas, mais qui sera à coup sûr... décoiffant !

 

Philippe Person         
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# 19 mars 2023 : Motion de culture

Tout fout le camp en ce moment. En attendant des jours meilleurs, accrochons nous et noyons notre chagrin dans la culture !Cc'est parti pour le sommaire de la semaine en commençant par le replay de la 63eme Mare Aux Grenouilles.

Du côté de la musique :

"Your mother should know, Brad Mehldau plays the Beatles" de Brad Mehldau
"Soul tropical" de David Walters
"Embers" de Embers
"Le courage" de Julie Rey et Adrien Desse
"Nuit blanche" de Anodine
"Désequilibre" de Bilbao Kung Fu
"Elements" de Foehn
"La Sagrada" de Natalia Doco
"Red cloud" de Red Cloud
"Isla" de Simon Moullier
et toujours :
"Sound of Eymet" de Adrien Chicot
"O futuro é mais bonito" de Anna Setton
"Vertigo" de Bipolar Club
"W.A. Mozart : The prussian quartets" de Chiaroscuro Quartet
"Principia" de En Attendant Ana
"Charivari" de Marcel
"111" de One Shot
"A very big lunh" de Papanosh
"Brothers & Sisters" de Steve Mason
"Screamers" de Treponem Pal

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :
"Dans la solitude des champs de coton" à l'Espace Cardin
"House" au Théâtre de la Colline
"Oeuvrer son cri" au Théâtre de la Cité Internationale
"Le silence et la peur" au Théâtre de la Colline
"Tom na Fazenda" au Théâtre Paris-Villette
"Petites histoires de la démesure" au Théâtre Les Déchargeurs
"Apocalipsync" au Théâtre du Rond- Point
"Weber à vif" à La Scala
"HPNS" au Théâtre La Reine Blanche
"Marée haute" au Théâtre Le Lucernaire
"Rémi Larrousse - Confidences d'un illusionniste" au Théâtre Le Lucernaire
"Opération Kortex" à La Folie Théâtre
"Patricia Lelouebec - Sauver le monde" au Théâtre Les Déchargeurs
"La Langue des Cygnes au Théâtre 71 à Malakoff
les reprises :
"Nagasaki" au 100ECS
"Maupassant, Octave et moi" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"Maya, une voix" au Lavoir Moderne Parisien
"Al Atlal, chant pour ma mère" au Théâtre 14
et une sélection des autres spectacles à l'affiche

Expositions :

"Giovanni Bellini - Influences croisées" au Musée Jacquemart-André
dernière ligne droite pour :
"Capitales" à l'Hôtel de Ville de Paris
"Yves Klein intime" à l'Hôtel de Caumont
et les autres expositions à l'affiche

Lecture avec :

"Les nageurs de la nuit" de Tomasz Jedrowski
"Les grands ministres de Habsbourg" de Jean Paul Bled
"Le petit roi" de Mathieu Belezi
"Il ne doit jamais rien m'arriver" de Mathieu Persan
et toujours :
"Un paradis en enfer" de Rebecca Soinit
Rencontre avec Taous Merakchi & Da Coffee Time
"Coven" de Taous Merakchi & Da Coffee Time
"Les autres gens ne sont pas des gens comme nous" de J.M. Erre
"Le passager" de Cormac McCarthy
"La guerre sainte de Poutine" de Sébastien Boussois & Noé Morin

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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