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puce La Saga des Séfarades portugais
Elia Boccara  (Editions Tchou)  juin 2012

Et je vous présente le roman le plus nul du monde ! Non, ça ne va pas… Hum, je vous présente le livre le plus endormant de la terre ! Hum… Non, ça ne va pas non plus… Voyons voir… Hum… Voila ! J’ai trouvé : Ci-gît le roman que mon imagination avait imaginé. Oui, c’est à peu près ça. Comment dire autrement ? La Saga des Séfarades portugais est une longue longue longue compilation de recherches d’Elia Boccara sur sa famille et ses antépénultièmes ancêtres post-historiques…

Elia Boccara, digne descendant des Boccara retrace l’histoire de sa famille, des juifs d’Espagne, chassés par Isabelle la Catholique (qui s’était déjà bien rempli les poches en virant les musulmans, alors pourquoi pas éjecter également les juifs ? C’est la crise après tout). Réfugiés au Portugal, les juifs doivent se convertir de force (ou léguer toute leur fortune évidemment). Ceux qui le peuvent encore fuient à nouveau en France, en Italie et en Tunisie.

Cette "branche" de juifs originaires de la péninsule ibérique sont les séfarades. Il est facile de s’imaginer Elia Boccara remontant le temps sur les traces de ses ancêtres, facile de s’imaginer l’ampleur de la tâche, facile de comprendre les contraintes religieuses imposées par la soi-disant suprématie catholique, facile de comprendre l’envie qu’a eu l’auteur de faire partager les malheurs de sa famille à ceux qui ne l’ont pas connue, comme un hommage à toutes les autres, réveillant la culpabilité des tortionnaires ?

Combien d’histoires brisées, quelle quantité de culpabilité déversée avant que ce clivage juif/catho s’efface un peu ? Combien de biographies réclamant réparation, combien de romans demandant pardon avant que ne cessent ces rancœurs ? Personnellement, je n’ai rien contre les juifs, je ne sais pas ce que m’auraient conseillé mes ministres à la place des "ruinés" avides des richesses juives, mais j’en ai un peu soupé des histoires des peuples expulsés, convertis de force… Flambeau que reprennent actuellement les islamistes en mal de drame. Miss France n’a-t-elle pas ordonné "un monde en paix" ? On ne les oubliera pas, mais est-il vraiment nécessaire de remettre ça sur le tapis tout le temps ?

Bref, je m’égare, mais le roman laisse beaucoup de place à l’égarement, l’imagination et sa grande copine la mise en scène, parce que la prose ressemble fortement à un compte-rendu médical chuchoté sur dictaphone pour ne pas déranger la poussière des salles d’archives. Parce que les références des mariages aux registres nationaux et les comptes des marchands ambulants, comment dire… bof quoi…

Il ne faut pas oublier qu’Elia Boccara a une formation d’universitaire, d’où son sens du détail, et de ses conversations objectives. Mais les 10 piastres pour acheter une couverture, le document "tout à fait banal" du 10 juin 1706 et toutes ces autres choses dont l’énumération serait longue et fastidieuse, comment dire… bof bof…

MAIS (il ne faut pas l’oublier : tous les livres ont quelque chose d’intéressant !), il y a des images ! Si si, de vieilles photos de familles, des sépia sévères, des mines boudeuses, des bébés joufflus, du noir et blanc jauni, des moustaches et des rouflaquettes… Un album de famille quoi…

Non, je n’ai pas aimé, non, je ne l’offrirai pas, mais je le garderai comme un hommage aux Boccara et Valensi, victimes désignées depuis la nuit des temps et témoins de leur époque pas si désuète que ça.

 

Nathalie Bachelerie         
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