Comédie de Julie Neveux, mise en scène de Jacques Décombe, avec Julien Héteau, Jérémy Malaveau, Julie Neveux et Jane Resmond accompagnés au piano par Vincent Prezioso.
Potion magique du désir, "la libibandine c’est pas pour les gamines" comme le clame le refrain composé par Vincent Prezioso qui a mis en chanson et en musique les intermèdes qui ponctuent avec autant de gaité que de folie la petite comédie délurée écrite par la comédienne et metteur en scène Julie Neveux.
Deux couples en crise du désir et une pilule révolutionnaire, tel est l'argument de cette comédie "pas" romantique, qui a la fraîcheur et la folie des premiers opus.
Et Julie Neveux a picoré dans tous les registres pour concocter la formule comique de "La libibandine". En effet, la recette, en l'occurrence réussie, à partir d'une situation de vaudeville - un couple illégitime parti en week end d'amoureux dans le centre de thalassothérapie d'un docteur qui a inventé la pilule du désir féminin y retrouve leur conjoint respectif - tient à l'hybridation de la comédie à couplets variante opérette légère et de la comédie de moeurs traitée avec codes du café-théâtre.
Ainsi, un obsédé sexuel, médecin beau gosse qui se croit irrésistible don juan (Jérémy Malaveau) pourvu d’une épouse convertie à l’amour platonique que les mots font se pâmer (Jane Resmond) et un obsédé textuel qui se pique de poésie romantique (Julien Héteau) poursuivi par une compagne qui obsédée par la maternité (Julie Neveux) cherchent à concilier amour, sexe et épanouissement personnel.
Dans un décor malin de Marielle Spalony, accompagnés en direct live au piano par Vincent Prezioso, les quatre protagonistes jouent la comédie, dansent et poussent la chansonnette en s'en donnant à choeur et à coeur joie sous la houlette de Jacques Décombe, qui, avec ce dernier, fut le meneur de jeu du fameux et moliérisé "Frou-Frou les Bains" dont se retrouve, en l'espèce, la pétulance vibrionnante.
Donc tout pour un spectacle allègre et divertissant qui finit bien... et en chanson évidemment.
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