EITSOYAM est le quatrième album du groupe Clermontois emmené par Alexandre Rochon, également à la tête de l’incontournable label / collectif Kütu Folk (Evening Hymns, St Augustine, Hospital Ships…). Un titre énigmatique pour un disque qui oscille entre guitares noise rageuses et ambiances délicates très personnelles associeés à des mélodies pop.

On y retrouve, pas forcément dans l’ordre, beaucoup de choses que l’on aime dans la musique : l’intensité, des textures ultra travaillées, de la douceur, une part de mystère, des ambiances vaporeuses. L’orchestre plutôt que groupe, car à la formule basique guitares-basse-batterie s’adjoignent un violoncelle et une trompette, parcourt des territoires où se mêlent éclairs de spleen, envolées lyriques, fureur, accalmies folk et passions électriques. Des territoires qui n’ont rien de vierges puisque déjà empruntés par Mogwai, Earth, Sonic Youth ou Sparklehorse mais qui, par leurs aspérités, leurs reliefs savent petit à petit gagner le cœur de l’auditeur.

Il faudra passer outre une voix beaucoup trop sous-mixée, presque effacée, et des compositions parfois trop prévisibles pour se laisser emporter par la musique solaire et romantique, invitation finalement à un voyage mental et intime. Une sorte de Sturm und Drang 2.o…