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Quentin Tarantino  janvier 2013

Réalisé par Quentin Tarantino. Etats-Unis. Western. 1h25. (Sortie 16 janvier 2013). Avec Leonardo DiCaprio, Christopher Waltz, Jamie Foxx, Samuel L. Jackson et Kerry Washington.

Après l'original, la semaine dernière, voilà non pas la copie, mais la version Tarantino, "Django Unchained". C'est-à-dire quelque chose qui n'a rien à voir avec l'original, mais qui en emprunte l'esprit, presque jusqu'à le vampiriser.

"Django Uuchained" ne commence pas comme le "Django" de Sergio Corbucci après la guerre de Sécession, mais juste avant. Il n'y est pas question de Sudistes vaincus réorganisés en milice pour terroriser les Mexicains dans une ville boueuse et fantomatique, mais de Sudistes en plein âge d'or, avec plantations somptueuses et esclaves noirs sur qui passer leurs nerfs.

Dans les deux films, on massacre sec et Django, qui n'est pas le dernier à appuyer sur la gâchette pour occire son prochain surtout si c'est plutôt un lointain, devra bien serrer les dents vu ce qui l'attend en supplices qui font bien mal.

Ah... un détail qui n'échappera à aucun spectateur, quel que son degré de distraction : Django, chez Tarantino, n'a pas les yeux bleus de Franco Nero ni un faux-air de Clint Eastwood dans les films de Sergio Leone. "Django unchained" est enchaîné et, donc, ça ne coupe pas, à la peau noire. C'est Jamie Foxx (avec deux "x", attention!) qui s'y frotte avec autant de classe et de flegme que son homologue transalpin.

Les plus cinéphiles des spectateurs reconnaîtront avec émotion Franco Nero himself, trinquant avec son successeur, l'adoubant avec la dérision solennelle dont Tarentino est friand.

Film d'action sanglante, "Django unchained" se permet une alternance de scènes hyper-violentes aux confins de l'insoutenable et de discussions alambiqués qui portent la marque Tarantino, c'est-à-dire cette science du dialogue qui n'en finit pas sans pour cela incommoder les ennemis de la parlotte dans les films de divertissement. On y retrouve les coutumiers des bla-blas de Quentin, tels un incroyable Samuel L. Jackson grimé en méchant oncle Tom et un Christophe Waltz, passé du méchant nazi des "Bastards" au bon chasseur de primes allemand humaniste...

Méchant avec un flingue, le héros tarantinien est gentil avec les mots et a un bon fond, comme son papa. Car Quentin a un avantage sur ceux qui dominent le cinéma américain, les Scorsese, les Coen et toute la compagnie du cinéma bourré d'effets virtuoses : il n'est jamais cynique. Jamais ! C'est pour cela que l'on peut l'aimer et se laisser guider dans son cinéma tour à tour référentiel, populaire et maniéré.

Si l'on est cinéphile, on s'amusera de toutes ses références, à commencer par la présence d'acteurs ayant traversé bien des décennies hollywoodiennes (Don Stroud, Russ Tamblyn, Bruce Dern...), par des clins d'oeil (l'héroïne qui s'appelle... Shaft) et des hommages clairs et inattendus (un avocat s'appelle Léonide Moguy, réalisateur français passé par Hollywood où il a découvert Ava Gardner !)

Si l'on ne l'est pas, ce ne sera pas grave et on verra sans s'user les méninges l'un des meilleurs films de Tarantino, un film qu'on pourra ensuite revoir maintes et maintes fois, en y prenant toujours beaucoup de plaisir.

Car "Django Unchained" de Quentin Tarantino est avant-tout un film plaisant où l'on sent une fois de plus que son réalisateur aime vraiment le cinéma et sait faire partager cet amour.

Tarantino est un cinéaste altruiste, un chic gars, quelqu'un avec qui il fait bon vieillir de film en film...

 

Philippe Person         
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# 3 décembre 2023 :The Fairytale of froggy's

Un titre en hommage à Shane McGowan disparu cette semaine après avoir vécu une vie comme s'il n'en avait qu'une et il avait sans doute bien raison. Et puis c'est bientôt noel, le temps des cadeaux alors voici notre sélection hebdomadaire.

Du côté de la musique:

"Ego" de Claire Roignant
Hoorsees, Scap Fellas, Dalton, Kloé Lang, Metro Verlain, Gami, The Silver Lines ont sorti des clips, on jette un oeil
"Sait on jamais" de Jonathan Orland
"Come on & get it" de Judith Owen qui sera en concert à Paris le 8 décembre
"En attendant / Le retour à la plage" de Manhattan sur Mer
"Tenace, part 2" de Mass Hysteria
"Intérieurs" de Olivier Triboulois
"Gathered togheter" de Pop Crimes
"The journey, part 2" de The Kinks
"Place Vendôme" de Thomas Breinert
"Zodiac suite, Mary Lou Williams" de Umlaut Chamber Orchestra
"Bancal, partie 1" le nouvel épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Gaijin" de YGGL
"Another perfect day" de Motorhead
"Theatre of the absurd presents C'est la vie" de Madness
"Soleils noirs" de Les Marquises
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"Ivresse de l'aube" de Benda Poupard & Jean-Michel Kim
"25 ans de live" de Babylon Circus

Au théâtre

les nouveautés de la semaine :
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Expositions :

des expositions-promenades avec :
en diaporama le parcours-visite de
"Jungle en voie d'illumination" au Jardin des Plantes avec le parcours-visite en diaporama et
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lecture avec :

"Frendo est vivant !" de Adam Cesare
"Hope" de Andrew Ridker
"L'armée rouge" de Jean Lopez
"10 août 1792, la défaite de la monarchie" de Clément Weiss
"Philippe VI, le premier des Valois" de Christelle Balouzat-Loubet
et toujours :
"L'enfant, le peintre et la mer" de François Place (qui fait écho au film de Barbet Schroeder)
"Jour J, bataille de Normandie" de Beoit Rondeau
"Choses dites" de Nancy Huston
"L'une ou l'autre" de Oyinkan Braithwaite
"La maison de la faim" de Dambudzo Marechera
"Les dernières pages" de Robert Goddard
"Métisse, et alors ?" de Patricia Houéfa-Grange
"Yoko Ono" de Julia Kerninon

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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