Shiko Shiko semble venir de Lille mais rien n’est moins sûr. Le groupe pourrait très bien n'être composé que de personnages échappés d’un manga Japonais, de mutants de l’ère internet ou provenir de Mars… Et puis qu’importe la provenance d’un groupe lorsque celui-ci qualifie sa musique de chimérique et qu’il aime autant les mélanges et semer la zizanie.
Car pour être tout à fait franc, Shiko Shiko aime les chemins de traverses et il n’est pas question chez eux de laisser de petits cailloux derrière eux pour les suivre ou même comprendre le parcours de leur musique.
Sorte d’hydre à 5, 6 ou 7 têtes et autant de références ou d’influences mélangées avec force, le son du groupe se forge au gré des ruptures et des méandres que compose chaque titre. Tout à la fois, electro-rock, dada, punk, techno, world, noise ou hardcore Shiko Shiko semble s’adresser au corps pour le démanteler et au cerveau pour le retourner. On pense tour à tour et plus ou moins à Papier Tigre, Gablé, DD/MM/YYYY, They Might Be Giants ou Deerhoof pour les jeux de pistes, de constructions et de déconstructions.
Portés par une énergie débridée, les titres semblent pourtant plus taillés pour la scène où l’on sent qu’ils sauront se déployer que sur disque où ce fourmillement d’idées peine à être véritablement canalisé. Il ne serait pas étonnant donc de les retrouver à l’affiche de nombre de festivals français durant l'été prochain… |