Le premier disque de Pauline Croze était une vraie réussite. Le second avait déçu, mais c'est souvent le cas lorsque les artistes sont pressés par leur maison de disque, après un premier album qui s'est bien vendu, de livrer le second.
Après quelques années de silence, on pouvait s'attendre à ce que ce troisième album de Pauline Croze soit plus abouti que le second. Et pourtant...
Un album, c'est comme un gâteau, des ingrédients qui mélangés donnent un tout à la fin, plus ou moins appétissant, plus ou moins digeste. Or l'art de la pâtisserie est difficile. Ce disque est comme une tarte citron. Un peu trop de sucre dans les paroles, l'acidité dans l'interprétation musicale est bien dosée, la production d'Edith Fambuena tient bien l'ensemble. Mais le problème principal provient de la cuisson. Un chant maniéré, comme une pâte mal cuite qui reste molle. Des mélodies qui n'accrochent pas comme si les blancs n'avaient pas été assez battus en neige et que la meringue s'étalait sur l'ensemble sans se tenir au cours de la cuisson.
La seule chanson dont les paroles semblent authentiques, personnelles, parlant de l'échec de l'album précédent n'est malheureusement même pas écrite par Pauline Croze mais par Vincent Delerm. L'ensemble n'est donc ni très appétissant, ni très digeste, et surtout très décevant de la part de Pauline Croze qu'on sait pourtant capable du meilleur. |