Un concert de Calexico, c'est un peu un voyage dans l'Ouest américain et sa proche frontière mexicaine !
"L'Américana", ce style musical d'influence country folk américaine donc, et mâtiné de sonorités mariachis à force de trompettes, les gringos de Tuckson savent le servir à merveille : à l'Aéro, avec un fond de scène droit tiré de la pochette de leur dernier album Algiers, à sept sur scène, Joey Burns au chant et John Convertino à la batterie, les deux membres fondateurs vont nous faire traverser plusieurs fois cette frontière musicale !
Savamment équilibrée, leur setlist ce soir va nous faire tantôt parcourir les grands espaces de ces états mid-west américains que l'on s'imagine chevauchant au galop un brin cowboy, pas celui des westerns mais bien celui des gardiens de troupeaux au coin du feu le soir guitare en mains, tantôt traverser la fiesta d'un mariage dans un petit village mexicain.
Porté bien sur en grande partie par le dernier double album, Algiers (+ Spirotoso), avec les superbes "Para" ou "Crystal Frontier", si différents pourtant, on peut aussi déceler des sonorités proche de musique de salsa ou, avec "Minas de Cobre" purement instrumental, débutant par des bruitages d'un train au passage à niveau (?), se souvenir de Zorro, cabrant son fier Tornado, au crépuscule, échappant au sergent Garcia et ses lanciers… le public, trentenaires, quarantenaires, s'encanaille à siffler et "youyouter" entraîné par les encouragements des musiciens aux cuivres.
Le premier rappel (hé oui on aura droit à un second !) sera l'occasion de faire revenir The Dodos, la première partie, pour enrichir encore la scène ; ils sont 9 maintenant à s'amuser à reprendre "Littlle Black Egg" des Nightcrawlers, parenthèse "so sixities" de la soirée.
La touche finale, pleine d'émotion, sera "The Vanishing Mind" pour conclure cette soirée voyage remplie de balades, de chevauchées épiques, de fiesta mexicana… Une belle soirée que j'ai prolongée avec plaisir en prenant le live "Ancienne Belgique Vol 2" au stand merchandising avant de retour à la réalité hivernal de Lille... |