C’est un peu avant l’ouverture de la dix-septième Biennale de danse du Val de Marne (21 mars/20 avril 2013) qui, pour cette édition encore, ouvre les portes de l’imaginaire dansé, que nous avons rencontré Daniel Favier, le directeur de cette aventure, dans ses locaux de "la briqueterie".
Aventure immobilière et sociale dut à la ténacité de Michel Caserta fondateur de la Biennale de la Danse…
Une ténacité qui voit enfin le jour.
Une dernière couche de peinture, un projecteur à installer, voir peaufiner un espace qui n’attend que l’ouverture pour respirer la Danse. L’intérêt est grand, et les espoirs vont de paires à l’extraordinaire lieu qui sera mis à disposition des danseurs et chorégraphes. Déjà, un des trois grands studios est occupé avant même l’inauguration.
Il est important de sentir le lieu, car sa grande originalité n’est pas d’être un espace, où la vie est à construire.I
Ici l’histoire est entière. Celle d’hommes et de femmes qui ont travaillé à la briqueterie fondée en 1868 sur une partie du parc du château de Gournay à Vitry.
Un monde qui fermera ses portes en 1966. Les murs et le lieu respirent encore l’essence des ouvriers.
C’est toute l’originalité de l’architecte Philippe Prost que d’avoir laissé vivre les âmes. Conserver la modernité de l’usine et offrir son histoire à l’art.
Peut-être que, dansant dans l’espace aménager certains chorégraphes et interprètes s’imprègneront, le temps d’un pas de deux, d’une respiration, de ces gestes d’employés, qui ont offert à la Ville de Vitry un fleuron industriel, dont les ouvriers peuvent être fiers.
Tout comme la renaissance de la Briqueterie aujourd’hui, le gestuel artistique, s’imprégnera peut-être, de ses mouvements mille fois répétés autour du four Hoffmann... L’art de la danse est une empreinte.
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