Cela fait des années que je le répète à qui veut l'entendre : à mon enterrement, on jouera "Do you know how to waltz ?" de Low. In extenso. Et fort. Très fort. Parce qu'ainsi je suis certain que ceux qui m'auront aimé auront aussi eu une occasion dans leur vie, une au moins, de ne pas passer à côté de ce morceau. C'est dire en quelle révérence je tiens Low.
Bien sûr, après dix albums et deux fois plus d'années d'existence, le trio mormon a cessé d'être excitant il y a quelques temps déjà. Mais c'est le signe, certainement, d'une façon de plénitude : le mariage, l'âge, la raison. Un autre visage du rock'n'roll, certainement.
Au rayon des nouveautés : pas grand chose. Le tempo reste bas, avec encore un peu plus de joliesse et toujours un peu moins de dépouillement magistral ; exit, aussi, la tension dense, ce vortex écrasant de bruit lent qui caractérisera si bien la B.O du début de ma mort. Mimi Parker est peut-être mise en avant sur un peu plus de titres que sur la moyenne des albums du groupe, souvent servie par des orchestrations délicates à faire passer Will Oldham pour un amateur de Brutal Death Core Extreme Torture Rape Metal. Un piano se fait entendre. Mais quoi ? On n'est pas si loin de C'mon, la précédente livraison en provenance de Duluth (2011).
Moralité : c'est beau, c'est tout de même bien assez ! |