Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Gravity Slaves
Interview  21 octobre 2004

C'est dans son petit appart' d'étudiant en porte de Paris, que je retrouve Ben, guitariste du groupe punk-hardcore d'Orléans Gravity Slaves, pour quelques questions autour d'une bière, une compil Burning Heart résonnant sur la platine.

L'occasion de parler avec lui de leur 1er album, Come down, qui sort en novembre chez The age of Venus et du départ de leur chanteur, Julien.

Tout d'abord peux-tu nous présenter Gravity Slaves: formation, débuts, évolution?

Ben : Alors les débuts c'était en 95, ils étaient 4 parce que je n'étais pas encore dans le groupe. On a commencé un peu comme tous les groupes, on n'était pas vieux et on a fait de la zic. On arrive en 2004, à 4 de nouveau, car Julien notre chanteur vient de nous quitter récemment pour des raisons personnelles. C'est dommage mais ça continue quand même, on prend le mic et on enchaîne.

Sur le son de Gravity, moi je suis arrivé il y a 3 ans et le son avait déjà pas mal changé parce qu'au début c'était vachement hardcore mélo dans la lignée de Seven Hate, Burning, Unlogistic, fan de Bad Religion et tous ces groupes un peu Fat Wreck et compagnie. Après ça on a pas mal évolué avec de nouvelles influences comme la vague Portello Bones, Sleepers et compagnie. On a pris quelques grosses claques comme Refused, At The Drive In et on s'en prend encore mais moins maintenant, c'est ce qu'on se disait l'autre fois. On aime bien Mars Volta, The Bronx des trucs comme ça mais on est un peu sur notre faim en rock en ce moment.

Rentrons dans le vif du sujet. Vous venez de sortir "Come down" votre 1er album, tu peux nous en parler un peu?

Ben : C'est un 12 titres enregistré entre janvier et février au studio Nyima. P.E de Nerdes Experiences nous a enregistré avec Samprass de Burning (ndlr: Pierre, gratte-chant). En gros P.E était plus à la technique et à la structure des morceaux dans le sens carré du terme et Samprass plus à la justesse et à l'idée, à l'artistique quoi. Le skeud sort sur "The age of Venus", label Nantais de Right 4 Life, Murphy's Law, Jetsex.... Donc merci à eux de nous faire confiance et de défendre le produit. Le cd est bien beau, on a 2 personnes qui ont bossé sur l'artwork et j'en parle parce que je trouve ça important. Ça sort en novembre, il y a 3 vidéos dessus et puis je pense que ça ne sera pas vendu super cher, normalement 13 €.

Vous avez sorti quelques démos, un album autoproduit "Choice", vous avez collaboré à pas mal de compils, pourquoi attendre 9 ans pour sortir un 1er album digne de ce nom?

Ben : La technique manquait et on n'avait pas envie de brûler les étapes. On a toujours été plutôt sincère face à notre musique, je résumerai ça comme ça. On n'avait jamais vraiment de plan, jamais vraiment l'envie de dépenser beaucoup pour faire un produit moyen. On en a vu des groupes faire des trucs comme ça, il y en a partout. On n'avait pas envie de se vautrer pour rien et on préférait apprendre à enregistrer nous même comme "Choice" le skeud d'avant qu'on a autoproduit. On l'a fait nous même, on a démarché pour trouver un label, comme quoi au bout d'un moment tu commences à l'acquérir la technique. On est un peu indé dans ce délire là.

Là, le moment était venu de faire un album, avec "Choice" pas mal de gens nous avaient dit "c’est cool les compos sont là, y'a d'la niak mais maintenant ça s'rait bien d'enregistrer un vrai truc dans un vrai studio histoire que tu puisses mettre du son sur ta chaîne". Après on a eu la proposition de P.E, Samprass était chaud donc on a pris 10 jours, plus 15 en fait mais 10 au niveau de la facturation. Donc oui c'est vraiment l'envie de ne pas brûler les étapes, il y a toujours une espèce de sincérité, ça doit être le côté punk qui veut ça. J’ne suis pas le meilleur gars pour répondre à ça parce que je suis là depuis le moins longtemps, mais les connaissant depuis les débuts, je pense que c'est ça. Pas de prises de têtes, juste envie de faire un truc sans avoir les chevilles qui enflent et les oreilles qui s'éloignent.

Vous l'avez donc enregistré avec Pierre des Burning Heads entre autre, ce sont un peu comme des grands frères pour vous dans le monde de la musique?

Ben : Ouais des grands frères...venant d'Orléans Burning c'est un peu une institution. Je ne sais pas si les gens se rendent compte, mais c'est vachement connu à Orléans, même les gens qui n'écoutent pas cette musique connaissent. Maintenant grands frères plus vraiment, ce sont des amis. C'est clair que ça a fait partie de nos influences, ils nous ont appris plein de trucs, ils nous emmènent avec eux et ils continuent à nous apprendre plein de choses. C'est vrai que c'est un peu fraternel dans le délire transmission du savoir. On est super reconnaissant de tout ce qu'ils font pour nous, ils aiment vraiment notre musique et on a toujours aimé la leur.

Mais ça n'a jamais été un acquis dans notre musique et on se détache de plus en plus de Burning dans la musique je pense. Comme presque 1 groupe sur 4 à Orléans qui fait du punk-mélo ça a été une référence, c'est comme à Bordeaux les groupes sont soit dans la voix de Noir Désir soit de Sleepers et entre les deux tu n'as pas grand-chose. C'est comme ça dans beaucoup de grandes villes.

Musicalement "Come down" semble très marqué par le punk-hardcore genre At the drive in, Refused, Portello Bones. Vous soutenez les comparaisons?

Ben : Oui carrément. Quoi qu'il arrive, et je ne pense pas que ce soit hautain de dire ça, y'a une manière de composer qui est là et qui nous colle un peu, il y a une personnalité dans Gravity je pense. Mais c'est vrai que c'est que des groupes qu'on a adoré et écouté et ça se ressent, même nous des fois on sent qu'il y a des ambiances qui font très ATDI, mais on a aucun souci là-dessus. Je préfère avoir ça comme influence que Kyo ou Kinito (rires).

Moi j'écoute à donf Fugazi (et j'ai un coloc qui en écoute beaucoup aussi) et toute la school un peu Dischord. Le post-rock, des groupes comme Hot Little Rocket. J'prends ma claque avec Every Time I Die (ndlr: approbation personnelle) comme tout le monde dans le groupe en ce moment. J'aime l'électro, le hip-hop (La Rumeur dont je défends le projet parce que la liberté d'expression me tient à coeur)...

Mini scoop donc, votre chanteur vous quitte. Peut-on savoir pourquoi et comment va évoluer le line up maintenant?

Ben : Y'a pas eu d'embrouilles ou quoi que ce soit, mais Coco il s'fait vieux et il ne se sentait plus la motiv' de continuer. Il se pose des questions sur sa vie et nous on n’a jamais eu envie de se poser plus de questions que ça sur le groupe. C'est une question de niak, moi je redescends tous les week-end, c'est 2 répèts par week-end, on voit tous pas beaucoup nos chéries mais voilà on le sait, c'est comme ça. Julien ne se sentait plus trop d'attaque. C'est dommage parce qu'il ne défendra pas le skeud sur scène, mais à l'arrivée c'est aussi bien, parce que s'il n'est plus motivé ça ne sert à rien de continuer.

C'est quelque chose qu'il savait avant d'enregistrer l'album?

Ben : Non c'est tout récent, ça date de cet été. Donc moi qui ne chantais pas j'ai repris les choeurs avec mes deux acolytes, Nico (gratte) et Guillaume (basse) qui eux font plus les parties chantées (Nico les mélodies et Dudu quand il faut que ça envoie). On va se démerder comme ça.

Vous n'allez pas chercher un nouveau chanteur?

Ben : Y'a quelques personnes qui nous ont parlé de reprendre le truc, mais on veut déjà savoir le faire nous même. C'est con on n'a pas l'air de punks comme ça, mais on réfléchit comme ça. On va d'abord le faire nous même et après on verra, on essaiera sûrement quelqu'un d'autre oui.

Vous avez prévu une tournée pour défendre cet album? Région Centre?

Ben : On n'a encore rien calé parce qu'on a des problèmes avec notre chanteur qui se casse et qui s'occupait de tout ça justement, mais oui on a quelques dates de prévu comme Clermont Ferrand, Annecy, La Rochelle. Une dizaine de dates jusqu'à décembre, pas mal en 2005, là on bosse sur janvier/février/mars 2005. Pour la région Centre on aura Tours, Orléans et Nogent-le-Rotrou pour l'instant.

Pour finir, quel va être le futur du groupe? Vous avez déjà des morceaux pour un prochain album?

Ben : Oui, malgré le fait que notre chanteur ait un peu déserté le local de répèt cet été, on a 4 morceaux qui attendent et je pense qu'on va en refaire assez rapidement. On se prépare pour le prochain, on commence à poser des voix et ce genre de trucs. La vie ne s'arrête pas là, loin de là.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Come down de Gravity Slaves
Gravity Slaves en concert à Chato'Do (9 août 2005)


Romain         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=